Complémentaire santé obligatoire au Men : une mise en œuvre complexe ?
La complémentaire santé obligatoire poursuit sa mise en place dans la fonction publique. Après son déploiement au Masa en 2025, elle arrivera au ministère de l’Éducation nationale en mai 2026. La CFDT, favorable à une protection sociale pour tous les agents et agentes, souligne toutefois un manque d’engagement de la part de l’État.
Une mise en place complexe et un manque de transparence du Men
La Fep-CFDT rappelle le principe général qui encadre désormais la complémentaire santé obligatoire dans la fonction publique d’État : l’employeur public doit financer 50 % du coût de la couverture santé de ses agents et agentes. Toutefois au Men, la mise en œuvre se relève complexe. Comment s’assurer de sa bonne mise en œuvre si les organisations syndicales n’ont pas les informations essentielles nécessaires de vérification ? Certaines modalités restent floues et des informations sont parfois contradictoires entre ce qui est affiché sur la plateforme d’affiliation de la MGEN et les accords. La CFDT demande une communication transparente et des garanties lisibles.
Des propositions CFDT rejetées mais des avancées obtenues
L’offre actuellement proposée par l’employeur ne répond pas aux revendications portées par la CFDT. Elle demandait une meilleure prise en charge en dentaire, optique et hospitalisation et souhaitait 3 options au lieu de 2, ce qui aurait permis une montée en qualité et une adaptation aux besoins des agents et agentes. Ces propositions ont été refusées par les autres organisations syndicales, au détriment d’une protection plus équitable et plus efficace. La CFDT a néanmoins été entendue pour intégrer des garanties adaptées aux besoins spécifiques des personnels du Men (comprenant une population majoritairement féminine), exposés au public (médecine douce, examens spécifiques, psy, chambre pour maternité, tests de grossesse…)
Revendications
La Fep-CFDT continue de demander :
- la révision du calcul de la part variable, avec une meilleure prise en compte du plafond mensuel de la Sécurité sociale;
- un accompagnement social permettant des exonérations partielles ou totales pour les agentes et agents aux revenus les plus faibles;
- une prise en charge financière qui respecte pleinement l’esprit de la réforme afin d' améliorer concrètement la protection sociale des agents et agentes, et non de transférer la charge financière vers les personnels.