Enseignement agricole : évolution des programmes d’EMC
En classes de 4e et 3e de l’enseignement agricole, l’enseignement moral et civique va être renforcé avec notamment une épreuve au DNB. Dans les filières générales et technologiques, les référentiels seront retravaillés. Nos formations générales et technologiques, et indirectement nos formations professionnelles, sont concernées.
Un groupe de travail issu du Cnea réuni le 3 juillet 2024 a permis d’éclairer l’évolution des programmes d’Enseignement Moral et Civique (EMC) de l’enseignement agricole, suite à l’arrêté du 29 mai 2024 fixant le programme d’EMC au sein des formations de l’Éducation nationale.
En classes de 4e et 3e de l’enseignement agricole, la place de l’EMC va être renforcée avec notamment une épreuve au DNB (coefficient 0,5), dès 2025. Dans les filières générales et technologiques, les référentiels seront retravaillés pour s’aligner sur les contenus de ceux de l’EN, tout en défendant les spécificités de l’enseignement agricole (mises en situation, pluridisciplinarité, approche capacitaire, parcours citoyen, etc…) et en continuant à s’appuyer sur la note de service de 2015 sur les valeurs de la République.
La voie professionnelle
Concernant la voie professionnelle, les contenus sont déterminés par le Masa et sont déjà bien en place dans les référentiels depuis 2023. Dans le cadre de l’approche capacitaire, l’EMC est intégré à différents blocs de capacités. Mais un état des lieux avec l’inspection a montré que l’EMC n’était pas clairement fléchée, ni bien identifiée en Capa. Afin de rendre la discipline plus visible, le ministère proposera aux chef·fe·s d’établissement d’allouer 0,25 h du « non affecté » à l’EMC, avant une évolution de la grille horaire pour la rentrée 2025. L’inspection proposera également un nouveau document d’accompagnement pour l’EMC en Capa.
La Fep-CFDT est intervenue pour rappeler la difficulté à enseigner cette discipline surtout dans le contexte politique actuel sachant que la quasi-totalité des enseignants et des enseignantes du privé rentre dans l’enseignement par la catégorie 3 et donc sans concours, ni formation. Il y a donc nécessité de mieux accompagner ces collègues notamment par la voie de la formation. Nous avons également pointé les risques psychosociaux auxquels ces enseignants et enseignantes sont exposé·e·s et l’absence de médecine du travail pour y répondre…
