Pacte : Les organisations syndicales claquent la porte

Publié le 08/06/2023

Le 2 juin, au moment de l’examen des textes du pacte que le ministère veut imposer aux enseignants, la Fep-CFDT et les autres organisations syndicales ont quitté la séance du Comité consultatif des maîtres du privé (CCMMEP).   

Les organisations syndicales qui siègent au CCMMEP refusent toujours la logique du pacte qui reprend l’idée du « travailler plus pour gagner plus », dégrade les conditions d’exercice du métier d’enseignant, accentue les inégalités entre les femmes et les hommes, entre les enseignants du premier et du second degrés. Elles dénoncent aussi la mise en concurrence des collègues, et, en l’absence d’instance de concertation dans les établissements, elles mettent en garde contre une mise en œuvre propice à des dérives dans l’enseignement privé.

Elles s’opposent à un alourdissement de la charge de travail déjà conséquente des personnels, alors que nombre d’entre eux sont épuisés.

Les organisations syndicales réclament donc le basculement de l’enveloppe qui doit financer le pacte dans celle prévue pour le socle, afin de permettre une véritable revalorisation des salaires sans contrepartie.

Elles revendiquent, dans ce contexte de forte inflation, des mesures d’urgence pour maintenir le pouvoir d’achat des collègues, comme l’augmentation du point d’indice.

Une revendication de la Fep-CFDT qui aboutit 

Avant cette rupture de séance, le projet de décret relatif au nouveau cadre de gestion des maîtres délégués de l’enseignement privé avait pu être examiné. Leurs salaires vont enfin être alignés sur ceux de leurs homologues du public.

La Fep-CFDT se réjouit de cette réelle avancée. Elle portait en effet cette revendication avec détermination depuis la parution, il y a quelques années, du Livre noir des maîtres délégués. Elle y avait compilé de nombreux témoignages, mettant en évidence leurs difficiles conditions de vie.

Un nouveau CCMMEP est prévu le mercredi 14 juin 2023.

Lire la déclaration liminaire, le communiqué de presse et le Livre noir