
Bilan des formations 2023/2024 de Formiris
La CFPF (Commission fédérale du plan de formation) de Formiris s’est réunie le 18 septembre 2024 pour faire le bilan des formations de 2023/2024, en développant spécialement sur le CPF (compte personnel de formation).

Davantage d’enseignants formés
En 2023/2024, il y a eu 5% de départs en formation supplémentaires par rapport à l’année précédente, avec donc davantage de collègues formés. 63% des collègues du primaire sont partis en formation contre 36% du secondaire.
Le présentiel est favorisé, le mode hybride est en baisse. 47% des formations suivies sont diplômantes et certifiantes, mixant les offres nationales et locales de Formiris. 28% ont lieu en intra, c’est-à-dire dans les établissements, 19% se font sur demandes individuelles et 6 % concernent l’évolution professionnelle.
Formiris n’a cependant pas de retour de chiffre sur les raisons des refus des chefs d’établissement. Notre enquête a toutefois cherché à approfondir le sujet (voir notre article ICI et le détail de l’enquête sera à paraître prochainement).
En moyenne, il y a eu 23 heures de formation par enseignant pour un coût moyen de 313 euros.
56% des formations ont été faites dans les instituts reconnus par l’enseignement catholique comme les Isfec. 400 organismes privés hors SGEC ont été sollicités: c'est une hausse de 2% par rapport à l’année précédente. La Fep-CFDT a demandé quelle était la part des OF à but lucratif afin de savoir si un travail autour de la bonne utilisation des profits issus des subventions était pertinent. Aucune donnée n’a pu être apportée. 60 organismes de l’État sont aussi intervenus ainsi que les rectorats et EAFC.
Un point sur le CPF
La Fep-CFDT est très attachée à ce dispositif : c’est un acquis qui s’inscrit dans un parcours personnel de la formation. Elle avait contribué à sauver le dispositif en permettant que Formiris, qui voulait couper les fonds, alloue un budget de 200 000 euros (lire l’article ICI). Ce budget n’est hélas pas encore suffisant car il a déjà été atteint cette année. Il faut dire que le nombre de demandes est en hausse. Cette année, il y a eu 189 demandes actives, pour une prise en charge moyenne de 1153 euros. Le mode de calcul est strictement le même que pour celui du public : 25 euros de l’heure, jusqu’à 1500 euros maximum, sans remboursement de frais annexes (lire notre article ICI).
La grande majorité de formation demandée par le CPF comporte entre 22 et 200 heures. Elles sont d’une durée assez importante car la plupart sont diplômantes ou certifiantes. En revanche, on a peu de visibilité sur le sujet de la formation, notamment si cela concerne le métier d’enseignant. En fait, la demande d’utilisation de son CPF doit se faire auprès du rectorat. Les règles sont définies par des circulaires académiques. Le nombre de campagne est variable selon les territoires : tous les deux mois en AURA, deux fois par an en Bourgogne, au fil de l’eau dans les Pays de la Loire. C’est donc aux rectorats de filtrer selon leurs priorités propres, souvent liées à l’approfondissement du métier, mais pouvant aussi concerner des reconversions professionnelles. Si la demande de l’agent est acceptée par le rectorat, la facture est envoyée à Formiris. Une fois que le montant total atteindra 200 000 euros au niveau national, Formiris sera obligé de refuser les CPF, même s’ils sont admis par les rectorats, faute de budget suffisant.
On voit ici que la Fep-CFDT a tout intérêt à travailler encore sur le CPF dans l’intérêt de la qualité du service public d’éducation mais surtout du parcours professionnel individuel de chaque agent.
Photo : Damien GILLOT et Patricia JOUANNEAU