Conseil supérieur de l’éducation : supérieur, langues régionales, concours général et métiers d’arts

  • Conseil Supérieur de l'Éducation

Dans le cadre de la présentation du projet de loi de modernisation et de régulation de l’Enseignement supérieur, la Fep-CFDT a demandé davantage de régulation concernant l'Enseignement supérieur privé lors de la séance plénière du Conseil supérieur de l’éducation du jeudi 3 juillet 2025, au ministère de l'Éducation nationale. D’autres points étaient à l’ordre du jour, dont les programmes de langues régionales soutenus par la Fep-CFDT ou encore le concours général.

 

De la régulation nécessaire du supérieur privé

Le projet de loi de modernisation et de régulation de l’Enseignement supérieur à l’ordre du jour du Conseil supérieur de l’éducation n’a été soumis à aucune consultation préalable, ce que la CFDT a dénoncé. Cependant, il consacre une partie importante de son titre 2 au supérieur privé. La Fep-CFDT a rappelé dès sa déclaration liminaire, qu’elle « est d’autant plus légitime à être entendue qu’elle porte depuis longtemps des revendications favorables à sa nécessaire régulation ».

Pour la Fep-CFDT, les propositions sont encourageantes mais pas encore suffisantes :

· «Cette régulation doit aller d’abord dans le sens de la protection des étudiants pour qu’ils puissent éviter les formations trompeuses et abusives. Les reconnaissances obligatoires pour que des formations figurent sur Parcoursup et le droit de rétractation des étudiants proposés dans le projet y contribuent.

· La régulation doit aller dans le sens d’une amélioration qualitative des formations. La préservation des EESPIG existants et la mise en place d’établissements partenaires proposés dans ce projet est un signe encourageant.

· Toutefois, [...] mettre en place une régulation et une clarification des diplômes, titres et grades […] [ainsi que] des outils d’évaluation des conditions de travail des personnels notamment enseignants des établissements privés, est primordial […]. Il ne peut y avoir un enseignement de qualité si les enseignants subissent des conditions de travail dégradées ».

La Fep-CFDT compte agir pour que ce projet de loi soit amélioré.

 

Des programmes de langues vivantes régionales acceptables

Ce sont 40 programmes de langues régionales qui ont été soumis au Conseil supérieur de l’éducation : de la 6e à la 3e, en basque, breton, catalan, corse, occitan, tahitien et langues créoles. L’administration s’est montrée ouverte aux propositions à l’issue des consultations, d’où l’avis favorable du Conseil. La Fep-CFDT s’est spécialement exprimée afin de saluer ces avancées, mais aussi pour demander à la DGESCO la diffusion de ressources pédagogiques conséquentes, pour palier un nombre insuffisant de manuels.

 

Les changements du concours général

Un projet vise à mettre à jour le règlement du concours général des lycées : chaque établissement pourrait présenter jusqu’à deux candidats par discipline, et non plus un seul, avec une limite à 10% (et non plus 8%) de l’effectif d’élèves de l’établissement dans cette discipline pour le niveau concerné ; le résultat obtenu étant arrondi à l’unité supérieure. Les règles définissant le concours général des métiers ont, elles aussi, été toilettées.

La CFDT reste mitigée : si tous les élèves doivent être pris en compte, même les meilleurs, ces concours exigent beaucoup de préparation de leur part. Quand les enseignants les accompagnent, c’est souvent sans rémunération et au détriment des autres élèves. Le ministère doit accorder des moyens pour tous les profils d’élève.

 

La réforme des diplômes des métiers d’arts repoussée

La Fep-CFDT s’est exprimée de façon intersyndicale pour demander une concertation « avec l’ensemble des acteurs avant tout passage d’un projet de texte en CSE ».

« Le ministère de l’Éducation nationale voulait présenter une réforme d’ampleur de l’ensemble des diplômes et des formations des métiers d’art, avec la création d’un nouveau diplôme, le BNMA, et, à terme, la disparition du BMA. Cette réforme devrait plus largement toucher une vingtaine de diplômes, entraînant la suppression de plusieurs bac pro et CAP des métiers d’art.

Annoncée il y a seulement deux semaines, cette réforme a été engagée sans le moindre état des lieux ni le moindre échange de fond préalable, concernant la pertinence et l’opportunité de ce projet [...]. Le ministère veut imposer avec précipitation des choix discutables qui impacteront l’ensemble du secteur professionnel et auront des conséquences sur plus de 10 000 élèves ».

 

Sur la photo, de gauche à droite : Rémi Arnaud pour la CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques. 

Pour la Fep-CFDT : Carole Berlemont, Damien Gillot, Judith Volcot.

Fep-CFDT - Déclaration CSE du 3 juillet 2025

  • Fep-CFDT - Déclaration CSE 3 juillet 2025

    PDF — 307Ko

  • Voeu intersyndical_BNMA_métiers d'arts

    PDF — 41Ko

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