Rentrée 2024 : conditions de travail dégradées et flou budgétaire

  • Conseil Supérieur de l'Éducation

Les déclarations liminaires conjointes des deux fédérations CFDT de l'éducation lors du Conseil supérieur de l'éducation du 12 septembre 2024 abordent les problématiques de rentrée comme les mesures du choc des savoirs qui dégradent les conditions de travail et la nécessité d'un budget ambitieux.

Conditions de travail dégradées

La Fep-CFDT a brossé des constats inquiétants au ministère.

« Concernant les évaluations nationales qui commencent cette semaine : elles sont subies, généralisées du CP à la 3e, avec des exercices et des calendriers imposés. Comment trouver de l’utilité dans ces obligations · Comment y trouver du sens · Comment ne pas avoir un sentiment d’infantilisation, qui pousse même à suspecter que le ministère surveille notre travail · La CFDT demande, en contrepartie de cette nouvelle charge de travail, une indemnité financière suffisante, de vraies mesures pour alléger la charge de travail des enseignants et une adaptation des évaluations aux réalités du terrain.

Concernant le « chaos des savoirs » : que dire des groupes de niveaux mis en place de manière aléatoire selon les établissements, n’engendrant que stress et travail supplémentaires · Cela en dit long sur la sonnette d’alarme que nous avions tirée en son temps. Si on peut se réjouir que les nouveaux programmes de mathématiques et de français des cycles 1 et 2, la labellisation des manuels et le nouveau DNB ne soient pas effectifs en cette rentrée, les incertitudes que font planer la ministre démissionnaire ne peuvent qu’inquiéter davantage les collègues.

Concernant la réforme du lycée professionnel : quel bilan peut-on tirer de la réforme précipitée de la terminale de l’année dernière ? Peut-on espérer être entendu sur ce sujet pour une réforme plus ambitieuse · Quel accompagnement des équipes pour la mise en place du dispositif en Y ·

Concernant la réforme de la formation initiale : sa suspension est certes un soulagement, mais on s’inquiète de son devenir avec ce nouveau gouvernement. La CFDT réclame une formation initiale de qualité, répondant aux enjeux du métier et attirant de nouveaux collègues. Elle demande toujours qu’elle soit revue avec des concertations dès le départ des travaux ».

Pour lire l’intégrale de la Déclaration liminaire de la Fep-CFDT : ICI 

Flou budgétaire

C’est la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques qui a exposé ses inquiétudes sur le budget.

« Le vide ministériel est accentué d’un vide gouvernemental faisant peser le flou aussi sur l’avenir budgétaire. Pourtant la réussite de tous les élèves demande un budget ambitieux.

La rémunération est l’une des clés pour restaurer l’attractivité de nos métiers.

Les AESH ne peuvent pas rester avec une rémunération sous le seuil de pauvreté. La proposition d’accompagnement sur la pause méridienne ne concernera que peu d’agents et ne résout pas à elle seule cette situation. D'autre part, dans la réalité, pour des AESH, elle ne s’est pas accompagnée d'un temps supplémentaire mais d'une diminution du temps d’accompagnement scolaire.

Nous continuons de revendiquer la mise en œuvre d’un plan pluriannuel de revalorisation des rémunérations, constitué à la fois d’un travail sur le point d’indice, sur les grilles de rémunérations et sur l’indemnitaire, qui aboutisse à ce que la rémunération des enseignants atteigne rapidement le niveau de rémunération des autres corps de fonctionnaires de catégorie A ».

Pour lire l’intégrale de la Déclaration liminaire de la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques : ICI

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