
Nouveau DNB : Les modalités ne passent pas
La CFDT déplore que le défaut d’obtention du DNB empêche le passage en seconde, et dénonce la séparation de l'EMC de l'histoire-géographie.

Le 30 mai, la Fep-CFDT a redit à la Direction générale de l’enseignement scolaire son opposition aux modalités du nouveau DNB (Diplôme national du brevet), mis en œuvre dès la session 2025.
Le nouveau cadre général du DNB
Pour le ministère, l’objectif du nouveau DNB est de limiter les écarts, qu’il juge étonnants car trop importants, entre les points obtenus par le socle de compétences et ceux obtenus lors des épreuves écrites. La maitrise du socle telle qu’attestée actuellement restera inchangée. En revanche, les modalités d’obtention du diplôme seront modifiées, notamment par la part donnée aux épreuves finales qui passera de 50 à 60% dès la session 2025.
Comme le nouveau socle ne sera effectif dans les programmes qu’à compter de la rentrée 2025, la prochaine session du DNB sera transitoire. Le nouveau socle ne sera pris en compte qu’à partir de la session 2026.
De plus, le ministère veut maintenir l’importance de l’oral dans les parcours, en insistant sur le fait que cette modalité devra être préparée tout au long des années de collège.
La CFDT déplore que le défaut d’obtention du DNB empêche le passage en seconde, ce qui entretient la culture de l’échec et va mettre le système éducatif en tension. De plus, elle estime qu’il faut repenser le système de correction qui apparait trop précipité, ainsi que les indemnisations versées. Enfin, la mise en place du nouveau socle commun appliqué à la rentrée 2025 apparait comme un non-sens par un manque d’harmonisation de l’ensemble.
L’EMC séparée de l’histoire-géographie
Le ministère annonce qu’au regard de la dissociation de la demi-heure d’EMC (Enseignement moral et civique) des heures d’histoire-géographie, cela en fait une matière indépendante. Ceci génèrera donc la création d’une nouvelle épreuve et sa dispensation possible par un enseignant d’une autre matière.
Pour la CFDT, ces évolutions ne sont pas admissibles. Les heures d’EMC doivent être dispensées par les enseignants d’histoire-géographie qui, du reste, sont les seuls à être évalués dans ce domaine lors des épreuves orales du Capes car il existe des ponts entre les trois matières. L’EMC ne doit pas servir à des fins d’ajustement de service.
DNB et langues régionales
La Fep-CFDT a soutenu la nécessité de maintenir les intitulés du DNB en langue régionale, en rappelant les revendications qu’elle avait envoyées à la ministre (voir l’article ICI), à savoir :
- maintenir la possibilité pour les élèves de rédiger toutes les épreuves en langue régionale (Histoire-géographie-EMC, mathématiques, sciences) ;
- s’assurer que tous les intitulés de toutes ces épreuves sont bien rédigés en langue régionale, avec la possibilité éventuelle de mettre en dessous de chacun la traduction en français, au nom de l’équité ;
- garantir que les réponses en langues régionales ne seront pas remises en cause ;
- s’assurer de trouver des correcteurs en langue régionale car l’administration a la responsabilité de faire en sorte que toutes les copies soient corrigées.
La Dgesco les a bien entendues. La Fep-CFDT attend maintenant des réponses concrètes.