CFDT - déclaration CSE 4 décembre 2025
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Jeudi 4 décembre 2025, Le ministre est enfin venu au Conseil supérieur de l’éducation, après son désistement précédent (lire ICI). Pendant quatre heures trente, il a pris le temps d’écouter les déclarations des syndicats, dont celles de la Fep-CFDT, de la CFDT Education Formation Recherche Publiques et de la Confédération CFDT. Il a aussi pris le temps de répondre et de communiquer sur les réformes, conformément à ses engagements.
Le ministre n’a pas l’intention d’entreprendre une réforme, estimant que les enseignants sont lassés de la somme des précédents changements. Mais il souhaite améliorer celles qui sont lancées.
Il a insisté sur le fait qu’il ne faut pas seulement protéger les personnels, mais aussi prendre soin d’eux. Ni la parole de l’enfant, ni celle du collègue ne doit être minorée.
Son discours sur l’Enseignement privé fut très clair. Tout établissement sous contrat avec l’État doit respecter les règles, notamment le programme. Les prières sont exclues pendant les heures de cours. Fin 2025, il y aura eu plus de 1000 contrôles engagés et il en sera de même en 2026, avec pour objectif 40 % d’établissements contrôlés fin 2026. Quand il y aura des problèmes, ils devront être résolus et quand il n’y aura pas de problème, on laissera les établissements vivre.
Il constate qu’il y aura 25 % d’élèves en moins d’ici 2034, ce qui est inédit. Pour traiter cette crise démographique, il est urgent d’en discuter en 2026. Il compte d’ailleurs ouvrir trois grands débats : sur le climat scolaire, sur l’égalité entre les filles et les garçons, sur l’IA et le numérique.
Concernant les réformes, il y aura des réflexions à avoir sur la lecture plaisir et la diversification du vocabulaire en primaire. Au collège, il attend le bilan sur les groupes de niveaux avant de prendre des mesures officielles, même si pour lui, et cela donne partiellement raison à la CFDT, ce n’est pas la peine de les laisser en place là où ils ne fonctionnent pas, mais ils pourraient être maintenus là où ils fonctionnent. Au lycée, il appelle à de la stabilité car le bac est modifié tous les ans. Pour le bac pro, il s’est montré attaché au comité de suivi de la voie professionnelle qu’il a mise en place.
Sur la convention citoyenne des temps de l’enfant, il reconnaît la qualité du travail. Toutefois, pour lui, on ne peut pas généraliser les préconisations sur tout le territoire car cela implique des budgets qui n’existent pas et cela engage les collectivités territoriales. Ce n’est pas le bon timing puisqu’il y a des élections municipales. Cela devra être inclus dans la campagne présidentielle.
Donc le ministre préfère travailler sur les contours des rythmes scolaires plutôt que sur les rythmes scolaires, sans compter que la baisse démographique et la difficulté à recruter sont à prendre en compte.
Enfin, sur la complémentaire santé obligatoire, il pense que c’est un gain pour la plupart des personnels puisque les organisations syndicales ont signé. Toutefois, il prend note des remarques du jour de la FSU et de la CFDT : il va regarder de plus près les répercussions pour les familles monoparentales et les précaires.