CCMMEP du 11 juin 2025 : il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Éducation nationale !

  • Comité Consultatif Ministériel des Maitres de l'Enseignement Privé sous contrat (CCMMEP)

La dernière séance du Comité consultatif ministériel des maîtres de l’Enseignement privé était destinée notamment à examiner un texte qui faisait partie du dispositif d’attractivité du métier, pour améliorer les « milieux de carrière » et fidéliser les enseignants. Nous avions déjà souligné que cette revalorisation ne concernait que les collègues du 5ème au 7ème échelon et oubliait de nombreux maîtres. ici  Mais ce texte n’a même pas été présenté, faute d’arbitrage budgétaire ! Il a été reporté sine die.  Pas de revalorisation donc, ni pour les uns, ni pour les autres.

La Fep-CFDT a également abordé le problème du gel des remplacements dans plusieurs académies, ce qui a empêché l’installation de maîtres délégués ; certains s’étaient déjà présentés dans les établissements. La raison ? Un dépassement de budget. Le ministère a reconnu une mesure brutale et un mauvais pilotage des remplacements, trop nombreux ou insuffisamment anticipés. Les fonds ne sont pas suffisants pour absorber les remplacements nécessaires. Sans moyen, comment assurer les missions élémentaires de l’École ? Un récent rapport de la Cour des comptes sur les difficultés de remplacement des enseignants estime qu’il est nécessaire vis-à-vis des enseignants d’ «améliorer significativement leurs conditions de travail et de revaloriser leurs missions, à la fois financièrement et même socialement ». Une certitude, pour la Fep-CFDT.

Nous avons également défendu la situation des maîtres délégués. Leur reclassement dans la grille des contractuels de la Fonction publique semblait une bonne mesure ; pourtant, c’est une déception. La Fep-CFDT déplore que les négociations par académie créent des disparités qui portent préjudice à certains maîtres délégués. Il est important que les élus CCM dans les académies fassent pression pour obtenir de meilleures conditions pour eux. Leurs contrats, calculés pour ne pas inclure les week-ends ou les petites vacances, sont des calculs d’économies indignes de la part des rectorats.  Sur des salaires peu élevés, cela crée une instabilité financière insupportable et une marge d’économie peu significative sur le budget d’un rectorat. La Fep-CFDT dénonce aussi les difficultés des maîtres délégués à obtenir les attestations nécessaires à l’allocation chômage, ce qui provoque des retards de versement et aggrave ainsi leur précarité.

Nous appelons à une prise en compte urgente de ces problématiques pour garantir une juste rémunération et des conditions de travail dignes. L’École doit être une cause nationale pour laquelle des budgets doivent être dégagés.

 

Photo des élu∙e∙s CCMMEP de la Fep-CFDT : Carole Berlemont, Valérie Ginet, Pascale Orecchioni, Sébastien Pillias

 

A lire

  • Déclaration CCMMEP 11 JUIN 2025

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