
Boycott du CCMMEP
Le projet de décret portant sur la réforme des concours enseignants et de la formation initiale qui devait être présenté vendredi 28 juin 2024 lors du Comité consultatif ministériel des maîtres de l'enseignement privé (CCMMEP) est totalement inacceptable. Pire il suscite de vives inquiétudes à quelques semaines de la rentrée et particulièrement pour les futurs lauréats des concours de l’enseignement privé.

L’ensemble des élus des organisations syndicales - Fep-CFDT, Spelc, Snec-CFTC, CGT-EP - a donc décidé de ne pas assister à la séance de ce vendredi 28 Juin 2024.
Des questions restées sans réponses
Quel statut pour les lauréats du privé en M1 ? Quelle transposition possible du statut d’élève fonctionnaire, acquis au CSAMEN du 27 juin pour nos homologues du public, mais impossible juridiquement pour l’enseignement privé ?Est-il normal que l’obligation de servir 4 ans l’État pour les néo-titulaires du privé soit aussi contraignante et restrictive ? En effet, ils seront obligés d'exercer comme enseignant à l'Eductaion nationale carles autres fonctions publiques par détachement leur sont interdites. Est-il normal que les questions posées sur les maquettes de la licence de professorat des écoles et de master sont-elles restées sans réponse ?
L’examen du projet de décret (avec le même texte ? Ou un nouveau projet de texte suite aux évolutions du texte de l’enseignement public ?) est déjà reprogrammé pour avis dans un nouveau CCMMEP le 8 juillet. Pourtant, le passage devant le Conseil d 'Etat est prévu le 9 juillet. La FEP-CFDT réclame au plus vite les nouveaux documents pour pouvoir travailler les textes en amont pour éventuellement déposer des amendements.
Abandon immédiat du projet
L’ensemble des élus du CCMMEP dénoncent l’obstination du ministère à vouloir faire passer en force ce projet de réforme mal ficelé et dont la mise en œuvre sera forcément bancale et intenable. L'ensemble des élus demandent donc l'abandon immédiat de ce projet.
Pour un vrai dialogue social
Le Ministère ne peut qualifier de dialogue social les réunions qui se sont déroulées ces derniers mois. L’ensemble des organisations syndicales revendiquent la reprise de véritables concertations qui se basent d’abord sur le vécu et les besoins du terrain. Il est indispensable de prendre le temps de construire, ensemble, une réforme de la formation initiale des enseignants qui puisse répondre aux enjeux de l’attractivité du métier et à ceux du système éducatif dans notre société.