
Enseignement supérieur : pour une nécessaire régulation
Les fédérations Fep-CFDT et CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques ont donné un avis général sur la nécessaire régulation du secteur, en apportant un regard critique et en étant force de proposition sur les 22 recommandations du rapport.

Mardi 4 juin, lors d’un échange avec Mme Folest, députée rapporteuse du rapport sur l’enseignement supérieur privé à but lucratif, la Fep-CFDT a rappelé que la loi du 12 juillet 1875, relative à la liberté de l’enseignement supérieur, légitime l’existence d’établissements à but non lucratif ou lucratif.
Ensuite, la Fep-CFDT a revendiqué la mise en place d’une régulation qualitative et financière du supérieur privé à but lucratif, mais aussi non-lucratif. Cette régulation doit s’appliquer à l’apprentissage car il s'est fortement développé depuis le vote de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018. Elle doit aussi aller dans le sens de la protection des usagers – étudiants et familles – pour qu’ils puissent éviter les formations trompeuses et abusives. Il faut donc de la transparence et veiller à ce que les apprenants reçoivent des formations de qualité et insérantes. De plus, cette régulation est de nature à améliorer les conditions de travail des salariés dans tous les établissements concernés cat il s’agit de veiller à ce que les mesures prises pour réguler ne le soient à leur détriment. Enfin, elle doit permettre le contrôle des fonds publics. Il faut veiller à leur bonne utilisation, tout au long de la chaîne, de l’éligibilité des fonds jusqu'à l’utilisation des profits issus de ces fonds, en passant par leur utilisation au bénéfice de la qualité de la formation.
Sur le terrain, la Fep-CFDT et la CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques restent force de propositions et souhaitent contribuer, par le dialogue social, à améliorer la situation.
Photo : Christophe BONNET (CFDT Education, Formation, Recherche Publiques) - Estelle FOLEST (députée) - Damien GILLOT (Fep-CFDT)