+1,8 %, de belles NAO pour l’EPI !

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Les Négociations annuelles obligatoires 2025 aboutissent à de belles avancées pour les salarié∙e∙s, avec, en point d’orgue, une augmentation de 1,8 % des minima. Cela prouve que le dialogue social peut fonctionner dans la branche de l’Enseignement privé indépendant.

C’était une revendication forte de la délégation Fep-CFDT : cette année, toutes les grilles de rémunération des personnels et des enseignant·e·s, quelle que soit leur catégorie, bénéficient de la même revalorisation de 1,8 %.

Une prime grands effectifs de 10 %

Autre mesure phare, une prime de 10 % est créée pour les enseignant·e·s dont l’effectif du groupe classe est supérieur à 40 et concerne tant les activités de face-à-face que celles induites. Celles et ceux bénéficiant de dispositifs équivalents dans leur entreprise en sont exclu·e·s. Cette disposition, pérennisable, est mise en place dans un premier temps pour deux ans. La Fep-CFDT est satisfaite de cette reconnaissance de la charge de travail supplémentaire engendrée par des effectifs élevés. Elle maintient cependant sa revendication d’une renégociation des coefficients de cours.

Clarification du calcul d’un temps plein d’un enseignant

Le mode de calcul de la rémunération d’un enseignant étant mal compris dans certains établissements, l’article 7.6 de la convention collective a été ainsi modifié : « Le taux de base horaire est déterminé en divisant la rémunération annuelle de l'enseignant : par 151,67 heures × 12 mois, soit 1 820 heures pour un salarié à temps plein (le temps plein de travail annuel étant de 1 534 heures) ; par une fraction de cette durée annuelle déterminée proportionnellement au temps de travail pour un salarié à temps partiel.

Pour la valorisation des heures de cours, ce taux de base est multiplié par le nombre d'heures de travail (temps d'activité de cours et d'activités induites correspondantes) calculé en multipliant le nombre d'heures de cours par le coefficient correspondant à la catégorie de l'enseignant et mentionné dans l'annexe II B, colonne 1, de la convention collective nationale.

Les heures passées dans le cadre du contrat de travail qui ne sont pas des activités de cours et qui ne supposent ni préparation ni correction seront rémunérées au taux de base horaire défini au paragraphe ci-dessus. Il sera procédé ainsi tant pour les heures complémentaires ou supplémentaires à rémunérer que pour le calcul des retenues à opérer sur la rémunération d'un enseignant, notamment au titre d'heures d'activité de cours non effectuées. »

Aménagement du temps de travail

Les femmes enceintes bénéficiaient déjà d’une réduction de la durée journalière de travail d’une demi-heure à partir de 61e jour, sans réduction de rémunération. Un entretien professionnel concernant la maternité, la paternité ou la parentalité devra désormais avoir lieu au préalable du congé. L’ajout principal concerne les femmes qui allaitent : elles vont pouvoir disposer pendant une année, à compter du jour de la naissance de leur enfant, d’une heure par jour répartie en une ou plusieurs pauses quotidiennes, ou d’une réduction journalière d’une heure de leur durée du travail pour l’allaiter ou tirer leur lait. Ces pauses ou la réduction journalière du temps de travail constituent du temps de travail et sont rémunérées en conséquence pendant 6 mois à compter de leur retour en entreprise et, au plus tard, jusqu’au premier anniversaire de l’enfant.

 

La Fep-CFDT avait fait d’autres demandes, rejetées par les employeurs, comme l’autorisation d’absence rémunérée du futur père pour accompagner la future maman dans les rendez-vous médicaux obligatoires, voire les séances de préparation à l’accouchement.

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