Enseignement supérieur privé, la Fep-CFDT invitée au Sénat

  • Branche Enseignement Privé Indépendant (EPI)

La Fep-CFDT a été reçue par le sénateur Jean-François Longeot ce mercredi 15 mai, afin d’évoquer l’enseignement supérieur privé. Elle en a profité pour évoquer la problématique de l’attractivité du métier d’enseignant.

Le thème de l’enseignement supérieur privé a été abordé en partant d’un cas particulier dans le Doubs. Afin de cerner ce sujet de manière globale, les représentants de la Fep-CFDT ont préalablement exposé les différences entre enseignement sous-contrat et hors contrat, et entre non-lucratif et lucratif.

Les revendications pour le supérieur privé entendues

En partant du communiqué de presse sur le rapport Folest et Descamps, la Fep-CFDT a insisté sur la nécessité de légiférer pour mettre en place une régulation qualitative et financière des formations du supérieur privé. Ceci afin d’éviter les abus concernant l’arnaque au diplôme, et la recherche du profit issue de la manne de l’apprentissage. Si pour les directions de ces établissements, l’enseignement est un bien de consommation, la Fep-CFDT a insisté avec fermeté qu’il ne s’agit pas d’un bien comme un autre, et donc qu’un encadrement plus strict se justifie. Ceci d’autant que les dérives lèsent surtout les catégories sociales défavorisées, lesquelles se saignent financièrement pour payer des études prometteuses sur le papier, mais sans débouchés réels. M. Longeot s’est montré préoccupé par cette situation où des jeunes obtiennent des diplômes peu insérant et non reconnus.

La Fep-CFDT plaide l’attractivité du métier

Pour mieux appréhender cette problématique, les différences entre le sous contrat et le hors contrat ont été développées. La Fep-CFDT constate que le point commun est le manque d’attractivité du métier. Le parlementaire a convenu qu’il fallait améliorer l’image sociale de l’enseignant, qu’il ne fallait pas pointer ses présumés avantages ; mais comprendre que le métier avait changé et qu’il génère dorénavant une surcharge des tâches. Concernant le sous contrat, La Fep-CFDT a rappelé la nécessité non seulement d’augmenter les salaires des enseignants pour qu’ils rejoignent le niveau des voisins européens, mais aussi de revoir les conditions de travail, avec la réduction des élèves par classe et les « tâches invisibles ». Sur ces points aussi, le sénateur a rejoint les idées fédérales, en précisant qu’il est anormal que les enseignant suppléent les psychologues, médecins ou éducateurs, et que l’État doit embaucher. L’inclusion a aussi été abordée avec la nécessité de mieux payer et former les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap). Finalement, M. Longeot a complété en évoquant les réalités des ruralités et l’absurdité de certaines mutations.

M. le sénateur a regretté qu’il n’était pas toujours possible de réunir tous les acteurs autour de la table, car certains semblaient réfractaires au dialogue. La Fep a rappelé que l’intérêt de travailler avec la CFDT était d’avoir des partenaires de dialogue interprofessionnels, aptes à offrir des propositions en contextualisant l’École dans une vision sociétale, spécialement en lien avec les collectivités territoriales et les transports.

Photo : Jean-François LONGEOT (Sénateur) - Damien GILLOT - Emmanuel DROUIN

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