Réformes du BTS : quel impact sur les personnels ?

  • Système éducatif et réformes

L’examen du BTS obtenu notamment par les CCF impose une surcharge de travail ainsi qu’une pression psychologique tant sur le corps enseignant que sur les personnels en charge de l’organisation. Inévitablement la qualité du travail fourni en pâtit.

Au niveau national, les modalités d’obtention du BTS engendrent des dégradations tant dans la Qualité de vie au travail (QVT) que dans la qualité du travail en lui-même. Celles-ci concernent autant les enseignants que les personnels administratifs.

Une importante surcharge de travail

Le personnel enseignant est dans l’obligation d’organiser ses CCF, de suivre ses propres étudiants et de valider ou non de manière intrinsèque son propre travail ; ceci induit une énorme charge mentale. A cela s’ajoute le fait que l’objectif est de 100 pour 100 de réussite. Or, si l’ensemble des étudiants n’obtient pas l’examen en CCF, le corps enseignant est indirectement pointé comme responsable. Cette pression est menée tout au long de l’année par l’équipe administrative pour que tous les étudiants recrutés par le biais de Parcoursup soient diplômés.

Une complexité d’organisation patente

Pour les modalités d’organisation des CCF, il avoir à l’esprit que l’Éducation nationale et les rectorats se dédouanent de l’organisation des examens, celle-ci échoit aux établissements. Le Directeur délégué à la formation professionnelle et technologique (DDFPT) se doit de tout organiser avec les moyens et les ressources dont dispose l’établissement, à savoir les salles libres, le matériel et les moyens humains à disposition. Et ceci alors que d’autres élèves et étudiants sont toujours en cours durant ces périodes. Les difficultés sont nombreuses et génèrent de véritables casse-têtes pour les personnes en charge des plannings dans lesquels doivent cohabiter CCF, examens divers et cours réguliers.

Vers une baisse de la qualité du travail

La surcharge mentale décuplée a un impact considérable sur la qualité du travail des enseignants et leur bien-être. De même, la surcharge administrative au sein des établissements génère une démotivation générale et des ambiances de travail négatives. En effet, le recrutement qui consiste à surcharger les classes dans des infrastructures limitées, où il s’agit d’organiser soi-même les examens avec « les moyens du bord », nivelle très nettement le niveau vers le bas. La sur-adaptabilité demandé en permanence aux enseignants est une des causes récurrentes de démission.

Enfin, il est à rappeler que des enseignants sont souvent sollicités à l’extérieur de leur établissement d’origine pour évaluer les étudiants des écoles hors contrat où les examens sont encore en épreuve ponctuelle. Demander à ces enseignants un travail d’évaluation dans des établissements hors contrat, en concurrence directe avec ceux desquels ils sont originaires, relève d’un cynisme absolu.

Ces articles peuvent également vous intéresser

  • Groupe de travail CCM « Obligation de service » : et si la DGER faisait respecter la réglementation ?

    Lire l'article
  • COMPLÉMENTAIRE SANTÉ DE L’ÉDUCATION NATIONALE EN 2026 – SIMULATEUR DE COTISATIONS

    Lire l'article