Charte de prévention des violences sexistes et sexuelles à la CFDT

Publié le 01/12/2020 (mis à jour le 26/04/2021)

Tout mettre en œuvre pour prévenir les propos et comportements sexistes, écouter et protéger les victimes de violences sexuelles et sexistes, sanctionner les auteurs lorsqu’ils sont membres de la CFDT : c’est l’engagement pris par les responsables de la confédération, de toutes les fédérations et unions régionales, et de nombreux syndicats signataires de la Charte.

Prévenir, et réagir

La feuille de route est claire : affichage, sensibilisation au sexisme, information sur l’existence d’un processus clair et transparent pour assister victimes et témoins de propos et d’agissements sexistes ou de violences sexuelles, information relative à la sanction encourue jusqu’à la sanction elle-même, qui peut aboutir au « démandatement », voire à l’exclusion.

« Certains comportements autrefois qualifiés de gauloiseries, tolérés ou passés sous silence, sont de plus en plus fréquemment dénoncés par les militantes ou militants, victimes ou témoins, souligne Béatrice Lestic, secrétaire nationale chargée du dossier. Il ne s’agit pas d’un sujet d’éthique ou de morale mais d’un sujet politique qui s’inscrit dans un rapport de domination hiérarchique et de domination masculine. »

Si la frontière peut ne pas être évidente entre les propos acceptables, et ceux qui ne le sont pas, aucun n’est tolérable dès lors qu’il est susceptible de heurter, d’humilier ou de mettre mal à l’aise. Chacune et chacun est légitime à relever des propos dégradants et à exprimer son désaccord, y compris dans le cadre de ses mandats syndicaux.

 

La Fep a signé la charte

Cette charte nous engage toutes et tous, et nous devons porter haut et fort cet engagement. En l’affichant, en l’annexant à nos statuts, en l’installant durablement dans notre vie fédérale.

Pour la Fep, le premier axe de sa mise en œuvre est la sensibilisation, la prévention, pour qu’il n’y ait pas d’occasion de sanctionner. Mais si occasion il y a, alors il n’y aura pas d’hésitation.

Une information sera systématiquement délivrée à l’inscription aux réunions ou formations fédérales. La sensibilisation au sexisme et aux VSST (violences sexistes et sexuelles au travail) fera aussi l’objet d’un module lors de la formation des membres des exécutifs et de sessions spécifiques proposées dans le plan de formation fédéral aux militant.es.

charte VSST signée

En cas de signalement, la procédure fédérale comporte : l’écoute de la victime ou du témoin, des échanges avec l’entourage syndical de la victime, l’entretien avec les militant.e.s mis.es en cause et une intervention dans la structure concernée avec a minima une sensibilisation des membres de ce collectif (section, groupe de travail ou syndicat). L’interlocutrice est le/la délégué.e VSST de la fédération, actuellement Marie T Debatisse.

Pour un syndicalisme respectueux des femmes et des hommes

Le sexisme repose sur l’idée de l'infériorité d'un sexe par rapport à l'autre et se manifeste par un ensemble de faits, des plus anodins (remarques, plaisanteries, etc.) aux plus graves (viols, meurtres), qui ont pour objet de délégitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes, entraînant pour elles des effets en termes d'estime de soi, de santé et de modification des comportements. Comment pourrions-nous tolérer que cela se produise dans nos rangs, alors même que nous portons l’émancipation et l’égalité au cœur de nos valeurs ?

Tous les syndicats de la Fep sont invités à s’engager dans la démarche et à signer à leur tour la charte. Télécharger les documents.