La Fep-CFDT argumente en faveur de l’enseignement privé au Conseil supérieur de l’éducation

  • Conseil Supérieur de l'Éducation

Par ses interventions au CSE (Conseil supérieur de l’éducation) ainsi que dans d'autres instances, la Fep-CFDT a fait entendre sa voix. La fédération défendant l'enseignement privé, sous et hors contrat, et la mixité sociale, affirme ainsi une position incontournable dans le dialogue social.

Lors du CSE du jeudi 10 octobre 2024, la Fep-CFDT a argumenté en faveur de l’enseignement privé sous contrat et hors contrat, et sur la mixité sociale ; action menée en travail étroit avec la CFDT Education, Formation, Recherche Publiques. La Fep ayant aussi participé à deux intersyndicales, elle a donc été entendue par les organisations syndicales du public ainsi que par le ministère.

 Les établissements privés sous contrat participent au service public d’éducation

Dans sa déclaration liminaire, la Fep-CFDT a rappelé que « tous les établissements privés sous contrat avec l’État participent au service public d’éducation. C’est à ce titre qu’ils perçoivent de l’argent public. 150 000 enseignants sont rémunérés par l’État. Ils appliquent les programmes nationaux dans le respect des valeurs de la République. Ces établissements scolarisent 20 % des élèves ». Elle demande que « le ministère poursuive son plan de contrôle des établissements privés sous contrat, qui est non seulement financier, mais qui a aussi vocation à vérifier le respect des contrats d’association, des programmes, des valeurs de la république, du bon management des chefs d’établissement ». Elle « constate toutefois qu’il existe une ségrégation scolaire et des inégalités qui en découlent. Elle s’y oppose et porte, avec la CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques, des propositions pour sortir du status quo sur la mixité sociale à l’école. Il est temps de se donner réellement les moyens d’agir ».

De son côté, la CFDT Éducation, Formation, Recherche Publiques a parlé des coupes budgétaires. « La stratégie du coup de rabot qui semble retenue par le gouvernement s’annonce sévère. Si cela devait être confirmé, ce serait l’annonce d’un grave renoncement aux ambitions pour les jeunes générations, et une aggravation des fragilités du système éducatif. ». En effet, cela « dégraderait l’organisation du service public dans son ensemble, et dégraderait encore les conditions de travail des personnels des fonctions supports, alors que les risques psychosociaux sont déjà très élevés ».

Lire ici la déclaration de la Fep-CFDT, et ici celle de la CFDT-EFRP.

La Fep intervient pour des écoles hors contrat

Concernant la reconnaissance par l’État d’écoles techniques privées hors contrat, les deux fédérations se sont positionnées sur chacun des seize cas exposés. Pour elles, les dossiers sont mieux traités que l’an passé, mais il reste les informations suivantes à apporter à chaque dossier :

  • Les modes de financement qui doivent être détaillés et transparents;
  • les preuves d’application de la laïcité et des valeurs de la République;
  • le nombre de jeunes et la conformité au profil décrocheurs des participants ;
  • les motifs d’interruption de parcours des jeunes pour ce système qui se veut inclusif ;
  • les moyens spécifiques dédiés à l’accompagnement individuel des jeunes.

La Fep intervient en intersyndicales

La Fep-CFDT a lu la déclaration intersyndicale et inter-association du collectif LGTBIphobies, dans laquelle est associée avec la CFDT EFRP. « Aujourd’hui, plus que jamais, il y a urgence. Alors que le HCE (Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes) dans son rapport sur l’état du sexisme en France en 2024 donne de nombreux indicateurs d’une montée en puissance du sexisme parmi les15-24 ans en mettant l’école au cœur des reproductions des stéréotypes de genre, alors que le CESE (Conseil économique, social et environnemental) vient de rendre un avis sur l’urgence de la mise en place d’une éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle qui engagerait toutes les strates de la société, il est urgent que le texte sur l’Evars (Espaces vie affective, relationnelle et sexuelle ) soit présenté au CSE. Par ailleurs, une réflexion doit être menée autour de la nécessaire mise en cohérence de toutes les politiques de violences en milieu scolaire pour aboutir à la création d’une instance paritaire de veille. »

La Fep-CFDT s’est aussi associée, avec la CFDT EFRP, au vœu demandé par la FCPE (Association de parents d'élèves adhérents) sur le droit fondamental à l’éducation. Trop d’élèves sont trop longtemps en attente d’affectation. « Les filières technologiques et professionnelles sont particulièrement concernées. Ces difficultés d’accès à l’éducation touchent avant tout les jeunes de milieux modestes et les solutions proposées ne sont pas acceptables ». Cela touche aussi les enfants allophones et en situation de handicap.

 

Photo : Marie-Laurence GENDRINEAU et Damien GILLOT

Ces articles peuvent également vous intéresser

  • Groupe de travail CCM « Obligation de service » : et si la DGER faisait respecter la réglementation ?

    Lire l'article
  • COMPLÉMENTAIRE SANTÉ DE L’ÉDUCATION NATIONALE EN 2026 – SIMULATEUR DE COTISATIONS

    Lire l'article