Premier degré : indemnité de responsabilité (prime Covid)

Publié le 09/11/2020

Un décret, publié le 15 octobre dernier, fixe à 450 euros une prime pour les directeur.rices d’école. C’est une prime d’indemnité de responsabilité visant à reconnaître la surcharge de travail engendrée par la crise sanitaire. Le ministère de l’Éducation nationale, par ce geste, a voulu montrer qu’il reconnaissait la fonction particulière d’un.e directeur.rice d’école et ce faisant, a exclu de cette mesure les chef.fes d’établissements dirigeant une école dans l’enseignement privé.

Cela n’est sans doute pas intentionnel, mais c’est plus que fâcheux. Certes, le statut d’un.e directeur.rice d’école et celui d’un.e chef.fe d’établissement sont différents au plan réglementaire. Nous n’en ferons pas ici l’étude, mais indiquons seulement, cela a son importance dans le cas présent, que la.le premier.e a pour employeur l’État, le ministère de l’Éducation nationale, la.le second.e, le conseil d’administration de l’école privée qu’elle.il dirige. La.le directeur.rice d’école reçoit pour la fonction exercée des indemnités de la part de l’État, la.le chef.fe d’établissement, de la part de son employeur privé.

La prime de 450 euros est liée aux indemnités de fonction et ne peut donc être accordée aux chef.fes d’établissements du privé. CQFD ! Sauf que la surcharge de travail engendrée par la crise sanitaire a été la même des deux côtés et que cette surcharge a été le fait de mesures prises par l’État, mesures applicables aussi bien dans les écoles primaires publiques que dans les écoles primaires privées. C’est la raison pour laquelle la prime aurait dû être accordée aux directeur.rices et aux chef.fes d’établissements du primaire. Cela aurait été plus juste et moins clivant.

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