L’inclusion scolaire, constat d’échec ?
La loi sur le handicap a fêté ses 20 ans le 11 février dernier, mais qu’en est-il dans la réalité ? Un diagnostic de terrain prouve que la situation est très loin d’être satisfaisante
Au niveau du bâti, beaucoup d’établissements scolaires ne sont pas adaptés. Les enseignants, quant à eux, ne sont pas suffisamment formés. En face, le nombre d’élèves en situation de handicap ne cesse de croître et le manque d’AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) se fait cruellement sentir.
Sur le terrain
Les évaluations adaptées proposées par l’Éducation nationale en début d’année se résument en un énorme livret qui fait plus peur aux élèves qu’il ne les rassure. Et l’année scolaire avançant, il est constaté que la plus grande fatigabilité des élèves en situation de handicap ne leur permet pas toujours de suivre le rythme effréné imposé pour la passation de ces évaluations. Pour compenser ces carences, l’institution demande aux enseignants de différencier les pédagogies mais en limitant celle-ci aux préconisations officielles ; c’est-à-dire sans temps supplémentaire ou sans allègement du nombre d’exercices.
Et les moyens humains ?
Une autre problématique est qu’il manque des moyens humains dans le secteur médico-social pour accompagner la scolarité de ces élèves. Les derniers textes portant sur l’inclusion scolaire tendent à montrer une volonté de faire entrer les équipes médico-sociales dans les établissements scolaires. Mais après de nombreuses années où il fallait bien distinguer les deux domaines et les deux ministères, il semble bien qu’un rapprochement est en cours.
En revanche, ce rapprochement demandera un temps d’adaptation certain puisque le langage employé par l’Éducation nationale d’un côté et et par les professionnels de la santé d’un autre côté, n’est pas le même.
Puisse tout cela profiter aux élèves…