
Examen du BTS, un nivellement par le bas
Le recrutement via Parcoursup ainsi que l’évaluation majoritaire en contrôle en cours de formation (CCF) au détriment de l’épreuve terminale ponctuelle génèrent mécaniquement un nivellement des formations en BTS vers le bas.

Lorsque l’on sait que l’harmonisation au niveau académique est un exercice difficile, comment envisager un dispositif du même ordre à l’échelon national avec les modalités d’évaluation si spécifiques que sont celles du BTS. Il semblerait que les écoles hors contrat avec l’État proposent des diplômes de meilleures qualités étant donné que les examens sont pratiqués en épreuve terminale ponctuelle pour celles-ci.
Le recrutement : base des problèmes
Le recrutement des étudiants en BTS, qui s’effectue via Parcoursup, est géré à l’heure actuelle par un échelon administratif, les enseignants ne sont pas consultés lors de ce dispositif. Mais si l’on prend en compte le fait que les enseignants en BTS sont des experts dans leurs disciplines, il est évident qu’en l’occurrence ce processus favorise la quantité au détriment de la qualité.
Ceci engendre certains autres dysfonctionnements. Au moins un tiers des étudiants mal orientés se découragent, et ne se réorientent pas.
Face à cette situation,
Une sphère de dysfonctionnements
L’évaluation via les CCF pose aussi le problème de non-égalité de la valeur des diplômes sur l’ensemble du territoire. Comment peut-on évoquer un diplôme à valeur nationale quand celui-ci est principalement basé sur des évaluations propres à l’établissement. Evaluations sur lesquelles l’Éducation nationale n’a finalement quasiment pas de contrôle. Une conclusion s’impose : les CCF servent à favoriser l’obtention du diplôme pour tous et n’encouragent aucunement l’excellence du savoir-faire que l’on est en droit d’attendre pour ce type de diplôme.
D’autres points mériteraient l’attention : le système des CCF appellerait-il, à terme, une diminution du nombre d’heures d’enseignement, générant un nivellement par le bas · Sachant que les étudiants convoqués aux épreuves terminales sont souvent évalués par des enseignants titulaires de l’Éducation nationale, quid de la prise en compte de la surcharge de travail que cela représente au regard du nombre d’écoles hors contrat autorisées à ouvrir des formations ·