Nouveaux programmes de langues régionales : Fep-Cfdt porte la voix des collègues
Le 14 mai 2025, la Fep-Cfdt a été reçue au ministère de l’Éducation nationale à Paris pour un consultation sur les projets de programmes des langues régionales au collège et au lycée.
Cette réunion, organisée dans le cadre de la refonte des programmes du secondaire, visait à consulter les acteurs de terrain avant la publication des nouveaux textes, initialement attendus pour la rentrée 2025. Elle a permis de faire le point sur les pratiques existantes, les objectifs d’apprentissage et les attentes pédagogiques spécifiques à l’enseignement des langues régionales.
Porter la voix des enseignants du privé
Caroline Durand et Ophélie Leduc, enseignantes dans les Calendretas, représentaient la Fep-CFDT. Elles ont activement contribué aux échanges en insistant sur la diversité des parcours d’enseignement dans le secondaire : filières bilingues, enseignement optionnel ou de spécialité, sections immersives...
Elles ont demandé à ce que les spécificités des établissements immersifs soient prises en compte dans les futurs programmes. Elles ont également alerté sur les difficultés de mise en œuvre : manque de manuels, hétérogénéité des niveaux en classe, absence de formation initiale spécifique, disparités entre académies, manque de postes… Des réalités bien connues des enseignants du privé, souvent engagés dans ces enseignements sans moyens suffisants.
Une étape importante qui demande des moyens
Ce temps d’échange a permis de faire remonter les préoccupations du terrain auprès des rédacteurs des futurs programmes. Pour la Fep-CFDT, il est essentiel que ces derniers permettent à chaque élève de construire des compétences linguistiques solides, une conscience interculturelle et un attachement aux langues patrimoniales de leur territoire.
Il a été soulevé que les programmes étaient trop détaillés, ce qui risque de restreindre la liberté pédagogique, mais aussi trop ambitieux. Quels moyens humains et matériels le ministère propose-t-il ? La Fep-CFDT souligne que les élèves des écoles immersives ne peuvent pas toujours suivre leur enseignement en collège et lycée, faute d’option LVR proposée. De même, il y a un manque de supports pédagogiques, avec notamment des manuels en rupture de stock. Cela accroît la charge de travail car les enseignants doivent chercher des supports pédagogiques sans base initiale.
Aussi, la Fep-CFDT restera attentive aux prochaines étapes et continuera à défendre un cadre de travail de qualité pour les enseignants de langues régionales, en particulier dans les établissements du privé sous contrat.
