
La Fep veut des garanties sur le Pacte enseignant au Ministère de l’agriculture
À l’occasion du Groupe de travail du CCM (Comité consultatif ministériel) sur le Pacte enseignant, la Fep-CFDT a défendu avec fermeté les intérêts des personnels. Elle attendait de véritables revalorisations de salaire et pas des « briques ». Cependant, il faut reconnaitre que les « briques » permettent de prendre en compte des missions qui au préalable n’étaient pas rémunérées. Les collègues le disent souvent : « nous arrêterons les missions si on arrête les ‘‘briques’’ ». La Fep-CFDT a donc exigé une meilleure transparence dans la mise en œuvre du dispositif et dénoncé les retenues sur salaire qui n’étaient parfois pas justifiées.

La DGER (Direction générale de l’enseignement et de la recherche) s’est montrée rassurante sur la pérennité du dispositif, indiquant qu’il n’est pas remis en cause. Elle affirme avoir été entendue sur ce sujet par la Cour des comptes et par une commission parlementaire. Le dispositif donne des résultats et répond globalement aux objectifs. La note de service pour l’an prochain devrait donc paraitre rapidement indiquant qu’il n’y aurait pas d’inquiétudes budgétaires sur ce dispositif pour l’instant. Mais ne disposant pas des chiffres quant à son dimensionnement, la Fep se considère sans certitude.
Bilan des Pactes antérieurs
La DGER a présenté un bilan très complet de l’utilisation des briques par catégories de personnel, de région, de type de mission et par genre. Ce travail rigoureux permet de bien s’assurer qu’il n’y a pas de traitement différencié sur l’attribution des « briques ». En moyenne, il est constaté une attribution de 2.9 « briques » par agent. La mission RCD (Remplacement de courte durée) est la plus sollicitée avec une moyenne de 1.2 « briques » par agent. La répartition a d’ailleurs très peu varié entre la rentrée 2024 et la rentrée 2025.

De toute évidence, le dispositif « brique » exige de la transparence à tous les échelons, qu’il soit régional avec les SRFD (Service régional de la formation et du développement) et local dans les CSE (Comité sociaux et économiques). C’est donc au SRFD de faire les contrôles et de s’assurer par exemple qu’elles ne sont pas détournées en se substituant au SCA (Suivi, concertation et autres activités) avec comme conséquence une augmentation du face à face surchargeant les semaines des agents, ou qu’elles ne servent pas à des missions qui relèvent du droit privé.
Brique incomplète, salaire amputé
Par ailleurs, est apparu un souci avec les « briques » partiellement faites générant des retenues sur salaire, sans que les collègues aient la moindre idée de la manière dont a été calculée la retenue, sans respect de la procédure et surtout sans qu’ils en soient informés. Certains collègues ont eu la désagréable surprise de constater un salaire proche de zéro. Cette pratique étant inadmissible, la Fep-CFDT a exigé que la DGER revienne sur cette procédure… Cette proposition va faire l’objet d’une expertise.
Concernant la répartition des « briques », c’est bien l’échelon académique qui dispose de la liberté de les répartir par établissement, puis au chef d’établissement de les attribuer en concertation avec l’équipe, après consultation des CSE, auxquels toutes les données doivent être fournies.
Et les perpétuelles impérities du Masa…
Le hasard du calendrier faisait que ce Groupe de travail CCM avait lieu le même jour que le versement de la paye du mois de mars. Si la prime de professeur principal a été enfin versée dans une majorité des cas, quelques collègues, et de façon tout à fait aléatoire, ne l’avait toujours pas perçue. En revanche, aucun agent n’a touché la prime informatique. La Fep-CFDT a fait part de l’agacement et de la colère des collègues concernant ces retards et oublis qui persistent au Masa.