Aménagement du bac : un entre-deux non satisfaisant

Publié le 12/05/2021

Au comité de suivi de la réforme du lycée général et technologique du 12 mai, la Fep-CFDT a fait une déclaration sur les derniers aménagements des épreuves du bac général et technologique, décidés par le ministre la semaine dernière. La Fep les considère comme un entre-deux non satisfaisant.

La Fep-CFDT souhaitait le passage au contrôle continu des épreuves écrites mais aussi orales pour cette année encore bien tourmentée pour les élèves et les personnels. L’objectif essentiel est de pallier la rupture d’égalité née, comme l’année passée, du passage en hybride des enseignements de façon disparate sur le territoire. Il n’y a pas de solution miracle puisque chaque candidat aura vécu une situation différente et aura pu être évalué plus ou moins de fois dans les disciplines concernées.

Une charge de travail supplémentaire pour les enseignants

Recourir à deux modalités d’évaluation (contrôle continu et épreuve terminale) sur une même discipline comme la philosophie et ne prendre en compte au final que la meilleure note peut paraître une solution acceptable pour les lycéens mais elle est difficilement supportable par les enseignants. Puisqu’il en sera ainsi pour la philosophie, ce schéma doit aussi bénéficier à l’épreuve écrite de français au nom de l’équité entre disciplines. Pourquoi cette possibilité n’est-elle pas offerte dès maintenant aux élèves de 1ère ? Au lieu de cela, le ministère préfère alourdir la charge de travail des enseignants en doublant le nombre de sujets à l’écrit et en autorisant le choix entre deux textes à l’oral, multipliant les corrections écrites (sur 8 sujets différents au lieu de 4) et les questions à l’oral. Les enseignants sont lassés d’être constamment une variable d’ajustement, qui plus est sans reconnaissance salariale et exposés aux risques sanitaires par des épreuves en 100% présentiel.

Le grand oral...

En ce qui concerne le Grand oral, la Fep-CFDT considère que cette épreuve n’a pu être travaillée dans les conditions normales et les ajustements présentés par le ministre ne pourront rétablir l’égalité des candidats lors de leur prestation orale. La Fep-CFDT juge nécessaire d’ajouter au descriptif présenté au jury, précisant les points non abordés du programme, un avis du professeur principal sur les conditions dans lesquelles la communication orale a pu être préparée.

Nonobstant la bienveillance qu’il leur est constamment exigé d’avoir vis-à-vis des élèves et des candidats, les enseignants ne sauraient être tenus responsables du manque d’anticipation et du défaut de concertation dont fait preuve le ministère de l’Education nationale.