Des emplois supplémentaires dans le 1er degré à la prochaine rentrée

Publié le 10/04/2020

1 248 postes supplémentaires viennent d’être créés pour l’enseignement public et 235 pour l’enseignement privé en vue de la prochaine rentrée. Cela concerne exclusivement le premier degré.

C’est une décision qui permet au ministre de l’Education nationale de confirmer « la priorité donnée au primaire et à la lutte contre les inégalités ». Mais elle n’aurait jamais pu avoir lieu, le Budget ayant été arrêté, sans la crise sanitaire actuelle. La sortie de crise sera difficile, voire très difficile et un peu de baume sera le bienvenu puisque ces créations devraient permettre d’éviter trop de fermetures dans les zones rurales (pas de fermeture sans l’accord du maire !) et améliorer les taux d’encadrement. Mais en anticipant un peu, si cet effort n’est pas maintenu pour les rentrées suivantes, cette décision n’aura été qu’une « opération de charme ». Souhaitons que cela ne soit pas le cas.

Dans l’enseignement privé, les critères opérants sont les mêmes ou devraient être les mêmes. Il faudra le vérifier car osons l’écrire, cela ne serait pas la première fois que localement il y ait tentation de détournement de moyens. Des établissements privés et donc ceux qui y travaillent ont besoin du même souffle que dans l’enseignement public. Cette dotation supplémentaire, compte tenu de son caractère transitoire, doit servir en priorité à soulager les équipes là où des fermetures risqueraient d’ajouter des difficultés à celles liées à la période de confinement que nous vivons. Mais la vérification de la bonne utilité de ces moyens ne pourra s’effectuer qu’a posteriori. La mise en application précipitée de cette décision n’a guère permis aux représentants syndicaux, publics comme privés, d’agir en amont. C’est regrettable.