Le poids du genre dans les parcours : réflexion en cours

Les constats rappelés par la Depp¹ sont connus de toutes et tous depuis longtemps. Les filles, dès leur plus jeune âge, sont en position d’inégalité par rapport aux garçons dans leur parcours, et cela se concrétise en lycée par une désaffection importante pour des matières comme la NSI (Numérique et sciences informatiques) et l’abandon trop fréquent des doublettes scientifiques entre la première et la terminale. La Fep-CFDT et le Sgen-CFDT portent une même parole dans ce groupe de travail ; ils ont d’ailleurs réalisé une contribution commune dans le but d’alimenter les débats. D’ores et déjà, des lignes directrices semblent se dessiner comme l’a fait apparaître M. Ringard, IGESR² et copilote du comité de suivi des réformes, le 11 mai, lors de la synthèse de fin de réunion. C’est une approche systémique du problème qu’il faut avoir en concrétisant des propositions qui ont été faites pour agir à la fois sur les stéréotypes de genres, sur les marqueurs d’identification et sur la formation des personnels. C’est alors un changement de paradigme qui est attendu. Il ne s’agit plus seulement de réfléchir à une politique de quotas permettant d’atteindre une mixité dans les filières et dans le supérieur. Il s’agit aussi d’affirmer, chiffres à l’appui, que, par bien des aspects, l’ensemble des filières a besoin de diversité et de mixité et qu’elles y gagneront notamment en performance. Des propositions seront faites au ministre après la dernière réunion du groupe de travail le 22 juin prochain.