Négociations salariales EPI : la Fep voit la plupart de ses revendications satisfaites

Publié le 27/05/2020

Les négociations salariales se sont conclues le 5 mai, lors d’une visioconférence. Malgré le contexte de crise sanitaire, la Fep-CFDT a été entendue sur la quasi-totalité de ses demandes.

Revalorisation des minima de 1,8 %

Après une proposition initiale de 1,1 % et une contreproposition de 1,5 %, les employeurs ont accepté de revaloriser les minima de 1,8 % comme le demandait la Fep-CFDT. Cela vaut pour l’ensemble des grilles, sauf le niveau 10 des enseignants, classification la plus élevée, qui ne sera pas revalorisée.

Concernant la classification provisoire des cadres dite « C0 », les niveaux 1 et 2 augmentent de 4,7 %. Rappelons que cette grille transitoire ne s’applique qu’aux écoles ayant dénoncé la convention collective Fesic* et qui adhèrent à la Fnep**.

Une nouvelle avancée en faveur de l’égalité professionnelle

À la demande de la Fep-CFDT, les trois jours de congé conventionnels pour enfant malade (actuellement non rémunérés) donneront lieu désormais à maintien de salaire. Cela devrait inciter davantage d’hommes à prendre ces congés et ne pénalisera plus les femmes qui s’occupent de leurs enfants lorsqu’ils sont malades. Quant à l’entretien professionnel au retour d’un congé parental, il sera un peu plus encadré par la convention collective.

Revalorisations dès le 1er juin 2020  

L’accord s’appliquera à partir du 1er juin, sans attendre son extension par le ministère du Travail, comme le demandait la Fep-CFDT. La Fnep, entendant nos arguments, a fait une « entorse » à sa position de principe, les deux avenants salariaux précédents étant entrés en vigueur très tardivement. Par ailleurs, nous avons fait valoir que si l’inflation constatée en février sur les 12 derniers mois était de 1,5 %, certains postes incontournables dans les dépenses des ménages avaient bien plus augmenté (2 % pour l’alimentation, dont 2,4 % pour les produits frais, et 3,7% pour l’énergie).

Les entreprises non adhérentes à la Fnep auront l’obligation de mettre en œuvre l’accord de manière rétroactive dès que celui-ci sera étendu. Elles ont donc tout intérêt à l’appliquer sans attendre pour éviter des régularisations.

Négociation sur l’épargne salariale

Des négociations ont été ouvertes pour aboutir à un accord de branche sur la participation aux bénéfices ou sur l’intéressement. Elles pourraient déboucher sur un accord type que les entreprises dépourvues de délégué syndical, et notamment celles inférieures à 50 salariés, pourraient mettre en œuvre par décision unilatérale.

Voir l'affiche sur le sujet.

* Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif.

** Fédération nationale de l’enseignement privé.

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