Attractivité du métier : Saison 2

Publié le 02/10/2023

Le ministère vient d’engager une nouvelle concertation sur l’attractivité et la reconnaissance du métier d’enseignant. Preuve que le choc promis n’a pas eu lieu. Une première réunion avec les syndicats du privé s’est tenue le 25 septembre. Mais qu’attendre d’échanges qui seront menés dans la précipitation, les annonces ministérielles étant prévues début janvier ?

La Fep-CFDT, avec les autres organisations syndicales de l’enseignement privé, a été conviée à une première réunion d’échanges avec le cabinet du ministre le 25 septembre. Trois axes de réflexion sont privilégiés : la formation, les perspectives de carrière et les conditions de travail. Des groupes de travail devraient être mis en place.

Si la Fep-CFDT reconnaît la pertinence des thèmes proposés, elle reste perplexe, voire inquiète, sur l’issue de cette nouvelle concertation : celle-ci sera menée au pas de charge, puisque les annonces devraient être faites par le ministre début janvier.

Ce que revendique la Fep-CFDT

La Fep-CFDT réclame un vrai dialogue social, qui tienne compte des propositions faites par les organisations syndicales. La décision unilatérale de changer l’organisation de la formation continue, de l’imposer en dehors des temps de cours, est inacceptable et n’augure rien de bon.

La Fep rappelle que la reconnaissance du métier d’enseignant et son attractivité passent en premier lieu par les salaires : le sujet des rémunérations ne saurait être clos. Elle revendique donc la poursuite d’une revalorisation pour tous et sans condition. Des mesures spécifiques à l’Éducation nationale, dans une programmation pluriannuelle, doivent permettre de remédier au déclassement salarial des enseignants. Il y a urgence.

De véritables perspectives de carrière

L’attractivité passe aussi par des perspectives et un véritable déroulé de carrière. Elle souhaite que ses propositions soient prises en compte : abaissement de la durée passée dans les 10e et 11e échelons de la classe normale, création d’un 8e échelon à la hors-classe, augmentation des taux d’accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle.

La Fep sera particulièrement attentive à la question des mobilités notamment au sein de l’Éducation nationale. Il est incompréhensible que les maîtres de l’enseignement privé se voient interdire de passer les concours d’inspecteur ou de personnels de direction. La réflexion sur la possibilité d’évoluer professionnellement dans d’autres ministères doit également s’engager.

Des conditions de travail à améliorer

La Fep-CFDT revendique enfin une amélioration des conditions et de la qualité de vie au travail. Elle alerte une nouvelle fois sur l’épuisement professionnel des collègues. Elle continue de réclamer : la reconnaissance du temps de travail et de toutes les missions déjà effectuées par les enseignants, la fin des injonctions contradictoires, une organisation du travail qui tienne davantage compte de l’articulation vie professionnelle et vie personnelle, la limitation du nombre d’élèves par classe, le renforcement des moyens liés à l’inclusion et la mise en place d’une véritable médecine du travail.

La Fep-CFDT demande  la mise en place d’une négociation afin d’aboutir à un accord qualité de vie au travail .