Stop aux économies faites sur le dos des agents publics

  • Enseignants du primaire - Sous contrat Éducation nationale
  • Enseignants du secondaire - Sous contrat Éducation nationale

Depuis quelques semaines, le gouvernement multiplie les annonces inquiétantes pour les agents des services publics, dont les enseignants du privé sous contrat. La Fep-CFDT s’insurge contre des mesures qui signifient mépris et dénigrement à l’encontre de celles et ceux qui sont une richesse pour le pays.

La Fep-CFDT juge inacceptables les mesures qu’envisage le gouvernement pour faire des économies dans les services publics.

Détail des annonces

La suppression de 4 000 postes d’enseignants est prévue, dont 700 pour l’enseignement privé ? 660 pour le premier degré et 40 pour le second. Concernant les rémunérations, l’indice minimum de traitement n’a pas été revalorisé en même temps que l’augmentation du smic au 1er novembre : à la place serait accordée une ridicule indemnité différentielle de 0,06 euros par mois… On hésite entre mépris et provocation. Avec cela, il est question de supprimer la GIPA (Garantie individuelle de pouvoir d’achat) qui permet de compenser la perte de pouvoir d’achat si sa rémunération n’a pas augmenté autant que l’inflation au cours des quatre dernières années. Et, comme si les coups portés aux rémunérations n’étaient pas suffisants, le nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie passerait de un à trois. Soit trois jours sans salaire, suivis d’une réduction de 10 % de l’indemnisation de l’arrêt maladie à partir du quatrième. On ne peut invoquer une mesure d’équité avec les salariés du secteur privé, leur employeur pouvant prendre en charge ces jours de carence. Quant à l’utilisation impropre du terme « absentéisme » pour parler des absences pour raisons de santé des agents publics, elle stigmatise injustement celles et ceux qui le plus souvent ne consentent à s’arrêter qu’à bout de forces. Il faut le redire, les agents n’abusent pas des arrêts maladies.

Ils méritent mieux

 Les fonctionnaires et les agents publics s’investissent auprès de la population. Ils font vivre au quotidien les services publics qui doivent être considérés comme un investissement et non un coût pour la nation. Ils ne doivent être ni dénigrés ni stigmatisés, mais reconnus et considérés comme une richesse pour le pays et non comme une variable d’ajustement budgétaire.  

 

La Fep-CFDT réaffirme que les véritables urgences sont ailleurs. Il faut des réponses aux revendications salariales des agents, des moyens pour redonner de l’attractivité à l’emploi public, une négociation sur la Qualité de vie et les conditions de travail (QVCT). Il en va de la mise en œuvre de politiques publiques au service de l’intérêt général, garante de la cohésion et de l’égalité de traitement des citoyens.

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