
Le rapport d’activité de la Fep-CFDT voté à 84 %
Mercredi 23 avril, les syndicats de la Fep-CFDT ont très largement approuvé le rapport d’activité et le rapport financier de la mandature qui s’achève.

84,15% , un résultat qui salue le travail accompli par le Bureau fédéral (BF) de 2021 à 2025, en lien avec les syndicats. Une synergie mise en valeur dans la présentation du rapport d’activité.
Comme les années précédentes, les comptes de la Fep, gérés avec rigueur, ont été certifiés sans réserve par le commissaire aux comptes, publiés conformément à la loi au Journal officiel et approuvés très largement aussi à 89,28 %.
La parole est aux syndicats
Pour être limitée à six minutes, chacune des vingt-quatre interventions n’a pour autant pas manqué de contenu.
Des échanges fluidifiés
Nombre de syndicats font état à la tribune des liens renforcés avec la fédération et le Bureau fédéral. Sont plébiscités les visios pré et post BF, qui satisfont notamment le syndicat de Provence, et les webinaires, plus de 80, « qui ont facilité l'échange d'idées et de bonnes pratiques », selon les militant·es d’Ille-et-Vilaine. Le syndicat des Côtes-d’Armor apprécie quant à lui « avoir été consulté en amont des décisions de signatures de NAO [Négociations annuelles obligatoires], d’accords ou de mobilisations avant que le BF ne prenne une décision de vote ». Une proximité qui en favorise une autre, celle avec les adhérent·es et les collègues, même si certains syndicats demandent davantage de moyens pour répondre à toutes les sollicitations, notamment en heures de décharge pour les militant·es. C’est le cas de celui du Nord-Pas-de-Calais, qui « constate des difficultés croissantes liées à la surcharge de travail et au manque de ressources humaines et financières ».
Un accompagnement solide
Plusieurs syndicats remercient l’accompagnement reçu sous diverses formes et en diverses circonstances de la fédération et du BF: par exemple, lors du renouvellement de leur exécutif, comme le Step 44 et le syndicat du Limousin, ou dans le soutien aux personnels en bute au management délétère d’un chef d’établissement, relaté par le syndicat Basque, Béarn, Landes. « On peut prendre des responsabilités quand on sait qu’on a des appuis solides », déclare quant à lui le syndicat Centre-Val de Loire. Par ailleurs, les formations proposées ont été appréciées, notamment par les syndicats de Lorraine et du Finistère.
Un bémol cependant concernant les ressources : certaines structures souhaitent davantage d’argumentaires et une aide juridique plus importante, comme les syndicats de Poitou-Charentes, de la Réunion et de l’Est francilien.
Une Fep-CFDT combative
Les syndicats saluent en grand nombre les avancées obtenues en faveur des personnels de droit public et de droit privé dans des contextes politiques difficiles, et la détermination dont ont fait preuve la fédération et les militant·es pour les revendiquer : complémentaire santé, évolution du statut des maîtres délégués, doublement de la prime de suivi des élèves, améliorations pour les temps partiels subis, accès facilité à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, parution du programme Evars (Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle), etc…
Le dialogue social, à tous les niveaux, est difficle − comme le remarque plus particulièrement le syndicat Ain-Rhône pour ce qui est de la QVT (Qualité de vie et conditions de travail) − et les attentes salariales, sont loin d’être satisfaites. Mais la détermination de la Fep est saluée par beaucoup : au CCMMEP (Le comité consultatif ministériel des maîtres de l'enseignement privé) au CCM (Comité consultatif ministériel), lors des NAO dans les branches professionnelles et dans les différentes instances elle tient son rang de première organisation syndicale du privé. Et si le syndicat de Franche-Comté réclame que l’on réponde aux revendications des personnels avec plus de force encore, celui de Champagne-Ardenne remercie les négociateurs de la Fep « pour leur investissement constant et leur ténacité face aux employeurs peu conciliants. »
La détermination de la Fédération et de ses militant·es a aussi été maintes fois soulignée pour la défense de ses valeurs. Même si le syndicat d’Anjou-Maine-Vendée souhaite que ces dernières soient davantage valorisées, la Fep a su mobiliser contre l’extrême-droite, pour la défense de la laïcité, contre la réforme des retraites – le syndicat de Gironde exprime le plaisir d’avoir vu s’exprimer la rue. Celui d’Ille-et-Vilaine, comme d’autres, évoque aussi des actions « menées en faveur d'un meilleur contrôle des établissements privés […] pour une meilleure régulation de ces structures, veillant à ce que l’éducation reste un bien public accessible à tous, sans distinction, sans violence ».
Une communication en progrès
Le syndicat du Morbihan note une communication « plus fluide » et ceux de Paris, de l’Ouest francilien et de Basse-Normandie s’entendent à la trouver « plus réactive et performante », « donnant à notre syndicalisme plus de visibilité ». Et si certains la jugent encore insuffisante, notamment en direction des non-adhérent·es, comme le signale le syndicat Anjou-Maine-vendée, sa professionnalisation grandissante a été remarquée.
Et les retraité·es ?
Leur souhait : que les collègues qui vont quitter le métier viennent les rejoindre dans les UTR − désormais nommées « syndicats CFDT de retraité·es »… pour qu’elles et ils en trouvent plus facilement le chemin.
En ce premier jour de congrès, il était important pour les syndicats de « faire entendre leur voix », comme l’a souligné celui de la Martinique. Cela s’est fait avec conviction, chaleur, humour, émotion aussi.
Photo : Antoine Marié



