
Pas d’accord télétravail dans la branche des OF
La CFDT a soumis des propositions à la Commission paritaire nationale de la branche des Organismes de formation en vue d’un accord télétravail. Malheureusement, les employeurs n’ont pas suivi.

La période de télétravail généralisée, imposée par la crise sanitaire et les directives gouvernementales, a suscité des aspirations nouvelles chez les salariés et les employeurs. Cette organisation du travail peut être un élément clé pour concilier vie professionnelle et vie personnelle. C’est un enjeu majeur pour permettre au salarié de gagner en autonomie, et pour l’entreprise, en productivité et en relative flexibilité.
En réduisant le nombre de trajets, le télétravail permet aussi de gagner du temps, de réduire la fatigue des salariés et de participer à l’effort lié aux défis environnementaux.
Négociation
La proposition faite par le collège employeur, et soumise aux organisations syndicales, était une simple reprise des dispositions légales. Même s’il est parfois utile de rappeler la loi et de donner des exemples pour que celle-ci s’applique au mieux au sein des entreprises, cela ne peut pas constituer un accord de branche.
La CFDT, dans le cadre d’une intersyndicale comprenant l’ensemble des autres organisations représentatives des salariés, a fait une proposition au collège employeurs afin d’aboutir à la signature d’un accord.
Pour engager de nouvelles négociations sur la rédaction d’un accord télétravail pour la branche, la CFDT souhaitait que soient inscrits dans le texte des minimums conventionnels allant au-delà de la simple reprise des textes réglementaires. Avec notamment l’obligation de la mise en place d’un avenant au contrat de travail comportant des points essentiels pour sécuriser à la fois le salarié et l’entreprise, comme la prise en compte des frais sur la base Urssaf, les modalités de décompte et de contrôle des temps de travail…
Refus des employeurs
Sur tous ces points, les représentants des organismes de formation ont refusé toute avancée se traduisant par des obligations, même minimes, pour les entreprises. Ils ont objecté que les petites structures n’étaient pas en capacité de réaliser des avenants aux contrats de travail dans le cadre du télétravail. Cet argument semble inquiétant en ce qui concerne le management des structures.
La CFDT regrette la pauvreté du dialogue social et le manque d’investissement des représentants employeurs de la branche sur un sujet majeur dans l’organisation du travail. À l’avenir, elle essaiera de faire revenir ce sujet à la table des négociations, en espérant qu’avec le temps la position patronale soit moins dogmatique.