Premier degré : que penser des évaluations nationales ?

Publié le 30/09/2020

Début septembre 2017, le ministère impose des évaluations nationales pour les classes de CP et de CE1, qui ont pour finalité de « fournir aux équipes pédagogiques des points de repère objectifs et fiables ». La fep-CFDT est loin d'être convaincue...

Nous regrettons que ces évaluations soient réalisées si tôt dans l’année. Les élèves n’ont pas eu le temps de se retrouver en groupe classe, ni même d’acquérir des méthodes de travail ; c’est un facteur de stress pour eux. Surtout cette année, où certains n’étaient pas revenus en classe depuis 6 mois.

c'est une question de confiance

Il était prévu que ces évaluations soient aménagées au vu de la période de confinement. Or force est de constater qu’aucune modification n’a été réalisée. Seule une série de questions sur le ressenti des élèves apparaît à la fin des items de français. Mais comment un élève de 7 ans peut-il se remémorer son vécu des mois de mars et d’avril ? Dans les évaluations de 6e (anciens CM2), il ressort également des questions sur le travail donné, les appels téléphoniques réalisés, ou pas, par les professeurs. Ne serait-ce pas purement et simplement un moyen d’évaluer l’enseignant lui-même ?

Ces outils sont construits dans le but d’aider les professeurs à juger le niveau de leurs élèves. Or à l’heure de l’école de la confiance, ces professionnels ne sont-ils pas capables de construire eux-mêmes les leurs ? Ne serait-ce point, là, le signe d’un manque de confiance de notre ministre ?

Enfin, le travail de saisie n’est toujours pas rémunéré. Les 6 heures dégagées sur les APC – pour rappel, une aide pédagogique pour les élèves les plus fragiles − ne sont pas une réponse suffisante. La Fep-CFDT continue de le revendiquer, Monsieur le Ministre : « Tout travail mérite un salaire digne ».