L’avenir des BTS, une gestion trop verticale

  • Système éducatif et réformes

Le diplôme du BTS ne peut perdurer en son état actuel. Il doit être réformé et refondu à court ou moyen terme. Ces adaptations à venir impliquent de nombreuses modifications structurelles et formelles.

Des pistes de réflexion

Dans un avenir dont les échéances ne sont pas encore établies, le ministère souhaite développer plusieurs axes de réflexion en lien avec l’évolution du BTS. Ainsi, celle filière serait fléchée comme prioritaire, consécutivement à l’obtention d’un baccalauréat professionnel. Cette première idée obligerait donc à développer l’offre d’apprentissage en BTS et à renforcer les liens entre lycée et enseignement supérieur pour faciliter le recrutement d’enseignants polyvalents sur les deux niveaux. Est évoquée une suppression des mises à niveau afin que l’élève et / ou l’étudiant n’ait pas à se soumettre deux fois au processus « parcours sup ». Enfin, cela impliquerait une vaste réflexion autour du catalogue d’offres de formation en BTS ainsi que sur les poursuites d’études envisageables.

Des réformes d’ores et déjà engagées

L’avenir est en mouvement mais certaines réformes ont déjà vu le jour. Voici trois exemples : Le BTS « Gestion de l’eau » a vu ses épreuves de mathématiques modifiées et simplifiées ; le BTS « Communication » a été, quant à lui, totalement réformé notamment au regard des outils numériques utilisés en entreprise et enfin un nouveau diplôme (DNMADE - Diplôme national des métiers d’art et du design), équivalent à la licence a été substitué aux anciens BTS orientés Design augmenté de la mise à niveau « Arts appliqués ». Il est à noter que cette dernière évolution est envisagée pour le BTS « Hôtellerie / restauration ».

Une gestion peu humaniste et trop verticale

Comme à chaque réforme, il apparait que la gestion est descendante et ne repose jamais sur les remontées de terrain. Et pour cause, les professionnels ne disposent généralement que d’une semaine pour relire et mander les propositions ministérielles. Ensuite, les réformes appliquées ne semblent jamais évaluées sur leur bienfondé.

Ce type de gestion fatigue et use les personnels. Et à l’heure du questionnement amorcé dans les entreprises privées sur le bien-être au travail, ce fameux « modèle privé » que l’État ne cesse de mettre en avant, pourquoi n’est-il pas pris en modèle plutôt que persister dans des méthodes de management « à l’ancienne », basées sur le mépris et la déconsidération ?

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