Enseignement supérieur privé : La Fep-CFDT entendue par des députés pour le PLF 2024

  • Branche Enseignement Privé Indépendant (EPI)

Dans le cadre du PLF (Projet de loi de finances) 2024, une table ronde des syndicats représentatifs de l’enseignement supérieur a été mise en place par la commission des affaires culturelles et de l’éducation, de l’Assemblée nationale.

Hendrik Davi, député LFI (La France insoumise) de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, est le rapporteur de l’audition sur « l’Enseignement supérieur et vie étudiante » pour le projet de loi de finance 2024. Lundi 2 octobre 2023, M. Davi, et Anne Brugnera, députée de la majorité et élue de la 4e circonscription du Rhône, ont réuni les syndicats représentatifs du public pour avoir un avis sur les crédits de l’enseignement supérieur ainsi que sur l’enseignement supérieur privé. Souhaitant une vision plus nuancée sur le deuxième sujet, Elisabeth Sioudan-Devailly et Nicolas Holzschuch, représentants du SGEN-CFDT, ont fait appel à Damien Gillot, responsable de ce volet à la Fep ; en l’occurrence le seul syndicat du privé invité.

Un budget insuffisant pour l’enseignement supérieur

Les syndicats ont été unanimes : les budgets sont insuffisants. Il en va pourtant de l’avenir et de la qualité de la recherche, éléments fondamentaux dans l’enseignement supérieur. Certains ont pointé un manque d’universités, nécessitant des créations de postes. Les membres du SGEN-CFDT, en revanche, ont complété les propos par une approche plus humaine de ces problématiques. En effet, derrière les chiffres, se cache de la souffrance au travail. Il faut en avoir conscience afin d’infléchir les budgets dans un objectif d’amélioration de la QVCT (Qualité de vie et des conditions de travail).

L’avis sur l’enseignement supérieur privé

Les organisations syndicales du public ont porté un regard plutôt superficiel aux questions posées par le député concernant l’enseignement supérieur privé. Elles admettent l’existence d’établissements anciens ou reconnus d’intérêt général (EESPIG) ; pointent du doigt ceux qui profitent du transfert de fonds publics, via notamment l’apprentissage ; alertent sur la profusion de diplômes « maison » non reconnus par les pouvoirs publics.

Seule la Fep était capable de répondre à certaines questions, notamment sur le dialogue social. Elle a distingué ce qui relève des établissements et ce qui relève de la branche EPI (Enseignement privé indépendant). Dans les établissements, le dialogue social reste celui du monde de l’entreprise, dépendant à la fois des directions, de l’état de santé de la société, de la présence ou non d’élus CSE (Comité social et économique) et/ou de syndicats, de leurs lignes et de leurs actions. Cela aboutit régulièrement à des corpus juridiques nouveaux tels des accords d’entreprise ou NAO (Négociations annuelles obligatoires). Au niveau de la branche, la Fep a rappelé que sur les quatre syndicats représentatifs, la CFDT était première avec 40,08 %. Elle a souligné la difficulté de dialogue avec le collège employeur qui ne traitait pas certains dossiers ou ne s’en saisissait pas suffisamment, malgré les demandes intersyndicales régulières.

Pour finir, le député s’est montré choqué après avoir parlé avec un grand groupe privé, au sein duquel était vanté un bon dialogue social, alors que les syndicats ne siégeaient pas au Conseil d’administration. La Fep a admis que c’était aussi un de ses combats.

Ces articles peuvent également vous intéresser

  • Carte des formations professionnelles : vers une gouvernance partagée État/Régions

    Lire l'article
  • Communiqué de presse - Meurtre d'une surveillante : Solidarité après le drame dans un collège de Nogent

    Lire l'article