Rénovation du baccalauréat professionnel canin-félin
Mercredi 15 novembre, Catherine Liatard et Pascale Lamoine ont participé au groupe de travail relatif à la rénovation de la spécialité Conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin-félin du baccalauréat professionnel, avant la présentation devant les Commissions professionnelles consultatives1, le 21 novembre.
Comme la Fep-CFDT l’a souligné, cette rénovation se place dans un processus long et complet, comprenant un travail d’enquête auprès d’un large panel d’acteurs du secteur et de groupes de travail variés.
Le contenu du baccalauréat professionnel
Il en résulte un référentiel bien construit fondé sur différents enjeux :
- La nécessité d’adapter la spécialité aux évolutions du métier et du secteur canin-félin. La fin de la vente des chiens et des chats en animalerie à partir du 1er janvier 2024 est un élément majeur,
- la prise en compte de la demande sociétale en matière de services (hébergement des canins-félins, soin apporté à la production de chiots et de chatons et la préparation de l’animal avant sa vente),
- les importantes évolutions juridiques récentes, en lien avec les attentes fortes en matière de bien-être animal et de protection de l’environnement,
- la mise en œuvre des démarches agroécologiques en lien avec les transitions et les politiques publiques portées par le Masa (Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire).
Le nouveau libellé de ce diplôme, encore soumis à réflexion, « Conduite d’activités d’élevage et d’hébergement dans le secteur canin-félin » reprend les deux axes importants de ce nouveau référentiel, l’élevage et l’hébergement et un fil rouge, le bien-être animal.
La disparition du mot « gestion » est justifiée, selon la DGER (Direction générale de l’enseignement et de la recherche), par le niveau 4 de ce diplôme qui doit former des ouvriers hautement qualifiés et non des entrepreneurs.
A noter, la réduction à 10 (au lieu de 13), du nombre des capacités évaluées afin d’éviter des redondances existant dans l’ancien diplôme.
Les demandes de la Fep-CFDT
La Fep-CFDT a demandé des précisions concernant le vocabulaire (par exemple l’utilisation du mot « fourrière » qui semble inadapté à l’évolution de ces structures, la délimitation de certaines notions telles que pratique explicitée / explicitation de pratiques pour l’évaluation), le besoin de flécher les transitions concernées dans ce diplôme, la nécessité de cadrer la constitution du jury pour l’évaluation de la Capacité 62, afin d’assurer la présence d’un professeur de zootechnie.
La Fep-CFDT a souligné la vigilance à avoir concernant l’obtention de l’ACACED (Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestiques) pour les candidats ajournés au baccalauréat professionnel.
La mise en place de dispositifs de formation pour accompagner les équipes pédagogiques autour des concepts par exemple de one health / one welfare, de gestion des transitions par exemple, est une évidence que la Fep-CFDT a rappelée. Le choix des lieux de stage, resserrés autour de l’élevage et de l’hébergement, devra faire l’objet d’une vigilance particulière de la part des établissements dans un secteur où les auto-entrepreneurs sont nombreux.
La prochaine étape consistera en la présentation de ce projet de diplôme rénové en Cnea (Conseil national de l’enseignement agricole), le 7 décembre, pour une mise en œuvre par les équipes en septembre 2024.
1 Les Commissions professionnelles consultatives sont chargées d’examiner les projets de création, de révision ou de suppression de diplômes et titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’Etat.
2 Capacité 6 : Assurer le fonctionnement de l’entreprise d’élevage ou d’hébergement en secteur canin-félin.
