Retour

Réforme de la voie pro : comité de suivi du 5 février

Publié le 10/02/2020

Le comité de suivi de la Transformation de la Voie Pro (TVP) poursuit ses travaux avec une journée d’ateliers, organisée au LP Jean-Pierre-Timbaud d’Aubervilliers le 4 février, suivie d’une réunion du comité le 5.

L’atelier a permis aux membres du comité d’échanger avec l’équipe enseignante, la direction, les CPE et les lycéens sur la mise en œuvre concrète de la TVP dans leur lycée. Comme le lendemain, lors du comité de suivi au ministère, les thèmes abordés ont été les innovations de la TVP : co-intervention, chef-d’œuvre, AP - consolidation - orientation, familles de métiers.

Sur la base de vos réponses à l’enquête n°3 et des échanges qui ont eu lieu au cours de ces deux jours, la Fep-CFDT a porté, en clôture du comité, les besoins suivants :

  • Le besoin de temps, pour la concertation ainsi que pour la conception, le financement et le suivi des chefs-d’œuvre, qui semble compris par tous comme un enjeu fort de la réussite de la TVP.
  • Le besoin de soutien, pour concevoir les progressions et croiser les référentiels pour la co-intervention ou le chef-d’œuvre, un besoin qui est fortement exprimé par les professeurs. Cette année les équipes sur le terrain doivent faire tout cela seules et c’est très chronophage.
  • Le besoin d’anticipation de la part de l’administration, afin que cette situation ne se reproduise pas l’an prochain pour la classe de première.
  • Le besoin de « guidage », surtout en ce qui concerne le chef-d’œuvre et les secondes familles de métiers. Un certain tri sera-t-il opéré lors de la mise en ligne via les banques nationales d’idées ?

En résumé : « Attention à la charge de travail, si vous voulez que cette réforme atteigne ses objectifs ! ».
La prochaine réunion du comité de suivi se tiendra le 25 mars.  

Échos divers

 

Banques nationales d’idées : Elles devraient être opérationnelles en septembre. Pour le chef-d’œuvre, les enseignants auront la possibilité de poster leurs idées, d’ajouter des commentaires et, par un lien, d’entrer en contact avec le déposant. Pour la co-intervention, le modèle « classe à 12 » (https://classe-a-12.beta.gouv.fr/) pourrait être utilisé pour échanger les pratiques.

Co-intervention : Une majorité des jeunes auditionnés y est favorable, parce que les interventions des enseignants de L-H ou de M-SP répondent soit, à leurs yeux, aux besoins du métier (niveaux de langage différents entre pairs et avec le client, meilleure compréhension d’un phénomène...), soit à un besoin individuel d’aide ponctuelle. Ils apprécient de bénéficier non seulement d’un meilleur taux d’encadrement mais aussi d’un regard ou d’une aide pluridisciplinaires. Au LP Timbaud, tant les enseignants que les élèves ont aussi relevé le fait que leurs relations mutuelles en étaient améliorées. Les jeunes apprécient de montrer qu’à l’atelier, ils savent faire des choses. Certains enseignants de L-H travaillent avec eux sur un journal d’atelier, ce qui est apprécié aussi par les enseignants du pro parce que les élèves mémorisent mieux ce qu’ils ont fait au cours de la séance.

Familles de métiers : Au cours de ces deux jours, nous avons eu des retours sur deux familles de métiers : GATL, au LP Timbaud, et construction durable du bâtiment et des travaux publics par une IPR et une enseignante de l’académie de Lille. La famille GATL, au LP Timbaud, n’est représentée qu’au travers de la GA. Les enseignantes de GA voient une très grande proximité entre les trois formations et ne craignent pas la mise en œuvre des compétences communes. Certains élèves feront leur PFMP dans des entreprises de la logistique ou du transport, et des activités seront menées, plus tard dans l’année, pour lesquelles des entreprises de logistique ou de transport serviront de support. Notons qu’il ne faut pas généraliser cette vision des choses : dans de nombreux lycées, le passage à des compétences communes est difficile. Pourquoi ces différences ?

Diplôme intermédiaire : Il disparaîtra dans sa forme actuelle. Les branches « lâchent » le BEP. Une certification nationale venant séquencer le parcours de formation sera mise en place.