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Hommage à Dominique Bernard : Comme si de rien n’était

Publié le 31/10/2023

Le temps d’échange de 8 à 10 heures, prévu le 16 octobre suite au décès tragique de Dominique Bernard, a été refusé aux enseignant·es de certains établissements privés sous contrat. La Fep-CFDT a écrit au ministre, au secrétaire général de l’Enseignement catholique et aux syndicats de chef·fes d’établissement.

Pour certain·es chef·fes d’établissement de l’enseignement privé sous contrat, il n’est pas envisageable que le rythme de la vie scolaire soit perturbé. Même quand un professeur est assassiné parce qu’il est enseignant ; même quand le ministre de l’Éducation nationale autorise un temps de pause pour réaliser, exprimer son émotion ou sa peur, réfléchir, préparer les échanges avec les élèves. Comme si de rien n’était, les cours ont dû avoir lieu.

La Fep-CFDT, informée par ses adhérent·es enseignant dans ces établissements, a rapidement réagi et adressé un courrier à Gabriel Attal pour dénoncer ce manquement à ses préconisations. Elle a aussi regretté que les collègues du primaire n’aient pu bénéficier de ce temps et déploré que les organisations syndicales du privé n’aient, une nouvelle fois, pas été associées à la préparation de l’hommage rendu à un collègue assassiné.

Une lettre a également été envoyée à Philippe Delorme, le secrétaire général de l’Enseignement catholique, qui avait appuyé les recommandations du ministre. Le représentant des directeur·rices diocésain·es et les syndicats de chef·fes d’établissement ont également été destinataires de courriers de la Fep-CFDT.