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Assemblée fédérale : La parole est aux syndicats

Publié le 05/10/2023

La frise chronologique distribuée aux participant·es permet de mesurer l’intensité de l’activité de la fédération depuis son congrès en 2021. A Rennes, les syndicats se sont exprimés sur cette première moitié de mandat.

Avec sérieux, humour, ou gravité,12 délégué·es de syndicats et l’Union fédérale des retraité·es se sont exprimé·es à la tribune de l’Assemblée fédérale.

Des motifs de satisfaction

Plusieurs syndicats, dont celui de Loire-Atlantique, évoquent des victoires, telle la parité de rémunération entre maîtres délégués du privé et du public. Le Centre-Val de Loire souligne l’action fédérale qui a permis « une issue moins défavorable que prévue concernant la convention collective Cneap ».

La Lorraine se réjouit du « large panel de formations proposées aux militantes avec des outils efficients » et l’Ille-et-Vilaine salue « la réflexion engagée afin d’améliorer les outils et voies de communication ».

Sur l’engagement, le syndicat des Côtes d’Armor constate que chacun à son niveau s’investit pleinement, voire à 150 % ». Celui d’Ille-et-Vilaine précise : « Le soutien au pouvoir d’achat, le non aux 64 ans, le refus du pacte mis en place à la rentrée, la fédération a toujours été engagée sur tous ces fronts » Le représentant de Poitou-Charentes valorise « le travail fait en commissions et dans les instances par la Fédération [concernant] les réformes menées au pas de charge »

Quant aux relations entre la fédération et les syndicats, le syndicat du Centre-Val de Loire, comme d’autres intervenant·es, note « les nombreuses consultations des syndicats ». Le syndicat du Finistère apprécie « une organisation […] qui n’a rien de pyramidal, où la démocratie et le débat sont des valeurs bien plus que défendues, elles y sont actives. »

Aller plus loin ou faire autrement

L’exercice manquerait d’intérêt s’il se limitait aux satisfecit. On demande plus de moyens pour l’action militante : davantage d’affiches pour les syndicats Anjou Maine Vendée et Franche-Comté, une meilleure conciliation « vie professionnelle, vie familiale et vie militante » pour l’Ille-et-Vilaine. Plusieurs intervenants, comme ceux du Morbihan et d’Ille-et-Vilaine, demandent une autre répartition des moyens humains entre fédération et syndicats locaux. Les militant·es des Côtes d’Armor aimeraient être accompagnés, en matière « d’expertise sur la prévoyance ou le droit privé ».

Concernant l’action revendicative, la Loire-Atlantique souhaite que les promotions qui bénéficient à des chefs d’établissements n’assurant plus de cours aillent aux enseignants. Plusieurs syndicats demandent « davantage de pugnacité » quant aux problèmes liés à la mixité élèves-apprenti·es dans la voie professionnelle. Celui de Poitou-Charentes souhaite qu’un travail s’engage sur la question de l’enseignement supérieur court.

Les préoccupations vont encore à la dénonciation des atteintes à la laïcité (Basse-Normandie et Franche-Comté), à la nécessité de former à l’hétérogénéité des publics, à l’équité avec le public pour le nombre d’élèves par classe en primaire, à la défense des droits des AESH (Centre-Val de Loire), à la revalorisation par le « socle » (Poitou-Charentes).  

Pour la qualité de vie au travail, le syndicat de Paris insiste sur la nécessité de « distinguer le temps de l’étude des risques psychosociaux, le temps long de la formation et de la prévention […] des actions à mener dans des situations d’urgence. » La Loire-Atlantique aimerait que l’État suive les préconisations de la Cour des comptes pour la santé et la sécurité de ses personnels de l’enseignement privé. Le Centre-Val de Loire souhaite une réflexion sur la reconversion et les fins de carrière. Avant le temps de la retraite, où le syndicalisme reste « indispensable », rappelle le représentant de l’Union fédérale des retraités, pour affronter les nouvelles « réalités sociales et sociétales ».