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La Fep-CFDT a des choses à dire au Conseil supérieur de l’éducation

Publié le 21/11/2023

La Fep-CFDT a été revendicative au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du jeudi 16 novembre 2023, sur les stages de seconde, la lutte contre les discriminations et le dialogue social.

C’est une fois de plus dans une collaboration étroite avec le SGEN-CFDT que s’est déroulé le Conseil supérieur de l’éducation.

Le stage des secondes générale et technologique

Lors de la commission spécialisée lycée du mercredi 18 octobre 2023, le ministère avait proposé son projet aux syndicats, qui avaient vivement réagi. Il s’agit de rendre obligatoire une séquence d’observation en milieu professionnel de deux semaines aux élèves de secondes générale et technologique fin juin. La veille du CSE, l’administration dépose des amendements sur son propre texte, en positionnant le stage durant le dernier mois de l’année scolaire afin de prendre en compte les territoires d’outre-mer, oubliés dans la première monture. Cette impréparation a ravivé les syndicats qui ont voté conte à 88% (le Synadic est favorable, l’Appel et le Spelc se sont abstenus).

La lutte contre les discriminations

La Fep-CFDT et le Sgen se sont manifestés à deux reprises dans la lutte contre les discriminations.

La Fep-CFDT a pris la parole au nom des deux fédérations CFDT concernant le genre utilisé dans la plupart des textes professionnels proposés. « Des spécialités de baccalauréat, de Brevet professionnel et des projets de Brevet de technicien supérieur présenté.e.s à ce CSE s’inscrivent dans des filières réoutées très genrées. Même en obtenant la systématisation d’une écriture plus inclusive des référentiels et des diplômes et l’introduction de statistiques genrées, ces deux avancées au niveau du CSE ne mèneront à rien sans mise en œuvre d’une politique ministérielle sur les biais genrés d’orientation. (Lire la déclaration ICI  )

D’autre part, la Fep-CFDT s’est associée à la CGT Educ’action, la FCPE, la FSU, le Sgen-CFDT, Sud-Education et Unsa-Education, membres du Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire, dans un vœu inter-syndical et inter-association. Celui-ci « demande solennellement au ministre de créer une structure paritaire chargée de veiller à la mise en cohérence de toutes les politiques de lutte contre les discri­minations à l’école et d’accueil des élèves dans leurs diversités et dans leurs différences ». (Lire le vœu ICI)

photo à l'intérieur de l'article

L’exigence du dialogue social

La Fep-CFDT n’a pu que constater dernièrement qu’elle est régulièrement « oubliée » du ministère lors des auditions ou groupes de travail. Cela a particulièrement été le cas lors des réunions « Mission exigence des savoirs », dont les déboires ont été relatés dans quatre précédents articles. Cette déclaration liminaire fait le point et questionne d’une manière illustrée et piquante les défauts de dialogue social du ministère.

« Croyez-vous sincèrement qu’il est possible de résoudre en 8 semaines la question de l’amélioration du niveau des élèves ? Alors que depuis des années les ministres successifs s’y échinent sans parvenir à la surmonter ? Comment ne pas y voir un miroir aux alouettes ? » Même si la Fep-CFDT a joué le jeu, en consultant nombre de ses collègues-adhérents, pour avoir des propositions en lien avec le terrain à faire au ministère, et même si certains interlocuteurs dans les groupes de travail ont pu se montrer intéressés par certaines d’entre elles, elle se plaint que les entretiens, comme les questionnaires pour les 820 000 enseignants, soient biaisés voire téléguidés. (Lire la déclaration ICI)