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Couacs en série au ministère de l’Agriculture

Publié le 09/01/2024

La Fep-CFDT publie Couacs en série, destiné à illustrer les dysfonctionnements des Ressources humaines au ministère de l’Agriculture. Mais au-delà de la dénonciation de graves problèmes dans la gestion des rémunérations et des carrières dans l’enseignement privé, l’objectif est que soient enfin trouvées des solutions. Les agents concernés sont à bout.

La Fep-CFDT met à la disposition de la presse, des élus politiques et de tous les agents relevant du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (Masa) ce recueil d’exemples de situations vécues dans l’enseignement agricole privé. Les lecteurs prendront la mesure de l’importance des problèmes en matière de gestion des ressources humaines et de leurs conséquences délétères pour les professeurs.

Difficultés en tous genres

L’ouvrage, fruit d’un travail réalisé par les militants de l’enseignement agricole, recense, via des situations emblématiques, la diversité des dysfonctionnements auxquels les élus Fep-CFDT ont eu, et ont toujours, à faire face : retards ou erreurs liés aux salaires, aux contrats de travail, aux indices, aux reclassements, à l’indemnité de départ, aux prestations sociales, à la retraite progressive, aux rendez-vous de carrière, à la délivrance de documents permettant aux agents d’être payés ou de faire valoir un droit, etc.

Dégripper les rouages

Le recueil, largement diffusé, illustre les difficultés bien réelles d’un service qui nie parfois l’évidence. Ce n’est pourtant pas faute de les avoir maintes fois dénoncées, et démontrées, dans les instances, notamment en Commission consultative ministérielle (CCM) où la Fep-CFDT dispose de six sièges sur huit.

L’ouvrage ne présente pas le seul intérêt de rendre public ces « couacs en série », mais il veut inciter à trouver des solutions, à sortir des postures et des formules telles que « Nous allons répondre ou expertiser dans les meilleurs délais ! »…  Les meilleurs délais ? Qu’est-ce que cela signifie pour le ou la collègue qui ne perçoit pas de salaire pendant quatre mois ? ou qui attend en vain l’arrêté qui lui permettra de toucher sa prévoyance ?

Plus encore, il s’agit aussi de dénoncer ces longs silences, ces courriels sans réponses, ces appels téléphoniques qui n’aboutissent pas. Il est fatigant, usant, pour les agents qui luttent parfois contre la maladie de lutter en parallèle contre l’administration, invisible et sourde.

C’est parfois toute la chaîne hiérarchique qui est dans le même désarroi, les Services régionaux formation développement, SRFD, (équivalent du niveau académique à l’Éducation nationale), étant eux-mêmes démunis devant l’absence de solutions ou de réponses, parfois urgentes, à faire remonter via les chefs d’établissement aux agents.

Ces couacs en série génèrent partout découragement ou colère, poussant certains collègues à démissionner, quand, selon le ministère, il faudrait recruter et être plus attractif.

Il est grand temps que le Masa se dote de tous les moyens nécessaires pour passer d’une gestion des ressources humaines à une gestion humaine, tout simplement.

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