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Les salariés des établissements agricoles sans convention collective ?

Publié le 25/11/2019

Non, pas encore, mais la dénonciation par les employeurs de certains textes conventionnels relève de l’acte suicidaire. 

Nous avons reçu, en fin de semaine dernière, deux courriers en recommandé, l’un émanant du Cneap (Conseil National des Etablissements Agricoles Privés), l’autre du Gofpa (Groupement des Organismes de Formation et de Promotion Agricole), tous deux nous informant qu’ils dénonçaient un certain nombre de textes conventionnels.

Conséquences : les partenaires sociaux doivent maintenant tout reconstruire. Ils ont quinze mois pour le faire. Sauf qu'actuellement, les négociations sont gelées et le resteront tant que le ministère du Travail n'aura pas résolu le problème de la représentativité. Les employeurs le savent : le risque, pour les salariés, c'est que la seule protection se résume au code du Travail. 

Quelle mouche a donc piqué les employeurs ? Consommation trop importante de glyphosate ? Rien n’annonçait ce coup de force. Avant la décision du juge à propos de la représentativité des organisations syndicales, les négociations concernant la fusion des deux conventions collectives (Cneap et Gofpa) n’étaient ni rompues, ni bloquées. 

Alors pourquoi les employeurs ont-ils pris cette décision incompréhensible ? Eux seuls connaissent la réponse. La situation est en tout cas ubuesque et surtout dramatique pour les salariés. Les employeurs démontrent ainsi la valeur qu’ils accordent au dialogue social et peut-être leur désir inavoué de couler la branche ?

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