Retour

Réforme de la voie professionnelle-précisions du ministre

Publié le 17/01/2020 (mis à jour le 31/01/2020)

Le 7 janvier, le ministre a adressé un courrier aux membres du comité de suivi de la transformation de la voie professionnelle (membres de l’administration et représentants des personnels) apportant ainsi quelques réponses aux travaux du comité.

Le ministre articule son courrier autour de deux enjeux,
l’un pédagogique, l’autre structurel.

 

Concernant le premier, il cible la mise en œuvre des innovations
pédagogiques de la réforme :

  • secondes organisées en familles de métiers, qui doivent engager l’élève dans une plus forte professionnalisation ;
  • co-intervention et chef-d’œuvre pour lesquels un travail de constitution de banques d’idées nationales vient d’être engagé ;
  • consolidations en français et en mathématiques dont il rappelle l’importance car elles sont un préalable à la réussite.

Du côté structurel, il parle de la dynamisation
des parcours offerts aux élèves :

  • renforcer l’attractivité de la voie pro par une publicité sur les campus d’excellence ;
  • adapter les diplômes aux besoins des secteurs professionnels et aux nouveaux métiers : concertation avec les branches professionnelles, les régions et les représentants des personnels, puis enrichissement de la carte des formations dès la rentrée 2021.

Concernant la surcharge de travail due aux innovations pédagogiques, le ministre accède à la demande des représentants des personnels qui souhaitaient la création d’une banque d’idées nationale pour le chef-d’œuvre et la co-intervention, afin de faciliter la conception des progressions ; il promeut aussi un accompagnement renforcé par le corps d’inspection. En revanche, il ne fait pas mention de formations, et sa proposition concernant le temps de concertation – une journée au printemps – reste insuffisante.

Concernant l’enrichissement de la carte des formations, si lors des échanges au sein du comité a été maintes fois évoqué le risque de décevoir les jeunes en terme d’orientation suite à une seconde en « famille de métiers » - toutes les spécialités d’une famille ne seront en effet pas présentes sur l’ensemble du cycle dans l’établissement –, les échanges sur l’adaptation des diplômes n’ont pas encore eu lieu au sein du comité.

Le travail de ce comité permet effectivement d’obtenir quelques avancées qui faciliteront le quotidien des enseignants, mais force est de constater que la majeure partie des problèmes évoqués étaient prévisibles et n’ont pas été anticipés. Rien n’est dit non plus sur l’arrivée de l’apprentissage dans les lycées, la surcharge de travail qu’elle induit et son impact sur la carte des formations sous statut scolaire.

Pour continuer à nourrir
les travaux du comité de suivi, répondez à l’enquête n°3 sur
la réforme de la voie professionnelle.

SUIVEZ LE LIEN