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Choc des savoirs : les nouveautés issues de la bilatérale Fep-Sgen

Publié le 17/01/2024

Mardi 16 janvier, la Dgesco (Direction générale de l'enseignement scolaire) recevait en bilatérale la Fep-CFDT et le Sgen-CFDT pour leur exposer les nouveautés du choc des savoirs qui passeront au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 8 février.

Suite à la mission « choc des savoirs », le ministre a fait des annonces qui impactent plusieurs textes. La plupart de ceux-ci seront examinés par la commission spécialisée du 30 janvier avant le Conseil supérieur de l’éducation du 8 février.

Modification de l’arrêté de 2015 sur le collège

La totalité des heures de français et de mathématiques en 6e et 5e dans un premier temps en 2024, puis celles de 4e et de 3e dès la rentrée de 2025, se feront en groupe de niveau, et non en classe de niveau. Il précisera que les classes d’une même division devront être mixées pour créer les groupes de niveau. Le nouveau texte donnera de la flexibilité aux établissements, sans donner le nombre de groupe.  Il y aura toutefois deux contraintes : les groupes de niveau devront être évolutifs tout au long de l’année et les classes de niveau seront interdites.

Concrètement, dès la rentrée 2024, la grille horaire des 6e sera de 25 heures élèves avec un financement à 26 heures. Le ministère donnera l’équivalent d’une 26e heure par 6e et par académie. Les académies dispatcheront, en en donnant davantage aux 6e avec beaucoup d’élèves à besoin, et moins à celles avec moins d’élèves à besoin. La Dgesco n’a pas été en mesure de savoir si cela s’appliquait aux 6e du privé sous contrat. Le défaut de mixité social peut justifier le fait qu’elles risquent de ne pas être abondées.

Classe de prépa-seconde

Pour la rentrée 2024, il y aura une première mise en œuvre partielle et d’observation.  Il sera demandé la mise en place d’une classe de prépa-seconde par département, vraisemblablement pour le public uniquement. Le Dasen (Directeur académique des services de l'éducation nationale) proposera le lycée avec des moyens à la clef ainsi qu’un dialogue avec les chefs d’établissement. Cela s’effectuera dans un lycée général et technologique et dans un lycée professionnel. Le cahier des charges sera préfigurateur, ce qui engendra des réajustements l’année suivante. Le nombre d’heures sera de 26 à 27 heures élèves, mais la grille horaire sera indicative avec des minima sur les savoirs fondamentaux et donc de grosses marges de manœuvre pour colorer la grille selon les élèves qui seront reçus. L’objectif ne sera pas de repasser le brevet mais de rejoindre la seconde que l’élève aura souhaité. L’affectation réalisée en fin de 3e restera  valable pour l’année suivante, même s’il y aura la possibilité de reformuler des vœux nouveaux. Dans ce cas, ces élèves seront accompagnés, avec une reconnaissance de l’année prépa-seconde passée. Comme le dispositif pour 2024 est préfigurateur, il y aura dialogue entre le chef d’établissement et la famille. L’affectation se fera sur la base du volontariat, notamment pour gérer la contrainte du souci de la distance de la classe unique par département.

La question du redoublement

Le CSE du 8 février travaillera aussi sur un texte abordant le redoublement dans les premier et second degrés. Avant, le redoublement devait être exceptionnel, et s’entendait par cycle. Dorénavant, les équipes auront  toute leur place pour décider.

Le redoublement change surtout sur le premier degré. Auparavant il fallait un avis de l’IEN (Inspecteur de l’Éducation nationale) en élémentaire. Cet avis ne sera pas maintenu sauf pour les élèves en situation du handicap. La question de l’accompagnement pédagogique tout au long de l’année de l’élève a été soulevée.

Pour le secondaire, formellement, c’est déjà le chef d’établissement qui prononce le redoublement avec un système d’appel. Il n’y aura pas de changement. La question du PPRE (Programme personnalisé de réussite éducative) sera remis en lumière, avec des échanges tout au long de l’année.  Un deuxième redoublement au collège sera possible s’il y a eu une interruption de scolarité.

Le devenir des compétences

Le ministère s’est montré attaché aux compétences mais estime le socle trop complexe. Il estime aussi que les enseignants ont toujours du mal à s’en saisir et qu’il n’est jamais devenu totalement une évidence pour eux. Aussi, le socle va continuer d’exister mais sera clarifié autour de la littératie, de la numératie, des compétences sociaux psychologiques ainsi que de la culture générale, applicables à toutes les disciplines. Dans le but d’augmenter la culture des compétences et de favoriser leur usage par les enseignants, elles seront donc simplifiée.