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La Fep-CFDT dit NON au nouveau programme de technologie

Publié le 19/01/2024

Lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 18 janvier 2024, la Fep-CFDT et le Sgen-CFDT ont rejeté le nouveau programme, en raison des conséquences sur les personnels. Les deux fédérations ont aussi fait une déclaration liminaire commune pour protéger le privé sous contrat face aux éventuelles attaques des syndicats du public.

Lorsque le projet des nouveaux programmes de technologie a été connu, la Fep avait consulté ses adhérents via le réseau pédagogique. Il en ressortait un sentiment positif sur les thématiques choisies et l’articulation d’ensemble, mais un sentiment de lourdeur face au manque d’heures. La Fep et le Sgen ont donc privilégié la défense des personnels au détriment du contenu pour justifier leur vote contre.

Répercussions sur l’emploi

« Les collègues que l’on a consultés ont apprécié tant le contenu que la conception du programme. Forts de ces remontées positives, nous aurions voulu valider ces propositions appréciées aussi des inspecteurs. Mais nous votons contre. Pourquoi ? Parce la réussite de ces programmes est d'ores-et-déjà compromise. Les élèves arriveront sans les prérequis de 6ème puisqu'il n'y a plus de technologie en 6ème. Ils ne pourront pas s'approprier un tel programme sans prérequis et sans temps additionnel. En la matière, le ministère manque à sa parole : où sont passées les heures "compensatoires" promises de la 5ème à la 3ème en substitution de l'heure de 6ème supprimée ?

Mais les enjeux ne sont pas seulement didactiques et pédagogiques, ils ont des répercussions [sur] l'emploi. Suite aux pertes d’heures, on a attribué aux collègues d’autres heures compensatoires, dans l’attente de l’abondement des heures promises l’année suivante. Le statu quo des heures de technologie en cycle 4 va engendrer des partages de service entre plusieurs établissements, des mutations forcées voire, dans le privé sous contrat, des pertes de contrat si le collègue se retrouve en dessous de 9h, avec la crainte de se retrouver au chômage. »

La Fep et le Sgen ont aussi rejoint un texte intersyndical rejetant ces programmes et demandant « que les élèves de 6ème continuent à bénéficier de 26h d'enseignement hebdomadaires et que l’heure d’enseignement en technologie soit rétablie en lieu et place de l’heure de soutien-approfondissement ».

La Fep et le SGEN protègent le privé sous contrat

La Fep a d’abord dénoncé « les propos blessants portés par la ministre de l’Éducation nationale à l’encontre des enseignants du public » avec lesquels elle et solidaire. Les deux fédérations ont rappelé que « tous les établissements privés sous contrat avec l’État participent au service public d’éducation. À ce titre, ils perçoivent de l’argent public. 150 000 enseignants sont rémunérés par l’État et appliquent les programmes nationaux. Ces établissements scolarisent 20 % des élèves » et qu’elles demandaient « de façon constante davantage de contrôle de l’utilisation des fonds publics et du respect des valeurs de la République » en précisant qu’« il est urgent que l’État s’en donne les moyens ». Pour finir, le Sgen-CFDT et la Fep-CFDT ont rappelé qu’elles portaient « ensemble des propositions pour sortir du statu quo sur la mixité sociale à l’école ».

 

Retrouvez ICI  l’intégralité de la déclaration.