Reformes des lycées : reprise des travaux des comités de suivi

Publié le 02/06/2020

Après plus de deux mois d’interruption, les réunions des comités de suivi des réformes du lycée général et technologique et de la voie professionnelle ont repris. Le 29 mai, le comité de suivi du lycée ouvrait le bal avec un point sur les modalités exceptionnelles du bac 2020, mais surtout un premier diagnostic et de nouvelles propositions pour le bac 2021.

La Fep a déclaré que le système éducatif, de la maternelle à l’enseignement supérieur, ne sortait pas indemne de ces trois mois de crise qui ont mis en exergue ses nombreuses failles, maintes fois dénoncées. L’aménagement, dans l’urgence, des modalités d’évaluation des examens nécessitera d’envisager des scénarios en amont si une telle crise venait à se reproduire. Dans ses propositions d’ajustement pour le bac 2021, notre Fédération suggère qu’une part plus importante soit donnée au contrôle continu en y intégrant la part de 30 % des E3C, dans une forme de fusion qui conduirait de fait à leur suppression. Cependant, la spécialité abandonnée en fin de 1re pourrait se transformer en épreuve terminale puisque c’est déjà, par son unicité, ce qu’elle est finalement. La Fep a également insisté sur le fait qu’une part accrue du contrôle continu ne pouvait être que bénéfique aux élèves en difficulté ou « décrocheurs » puisqu’elle permet une régularité dans le travail, des temps de remédiations et exclut le « bachotage » permanent pour la préparation des E3C.

Lors de cette séance, les propositions faites au ministre par les membres du comité de suivi s’inscrivent (de l’avis de J.-Ch. Ringard) dans la durée pour une stabilité du bac 2021 ; une volonté désormais affichée par Jean-Michel Blanquer qui rendra ses décisions à la mi-juin pour une mise en œuvre dès septembre. Plusieurs points seront soumis à son arbitrage : l’équilibre entre la dimension accordée au contrôle continu et aux épreuves terminales ; une réflexion sur l’évaluation de ces deux modalités d’épreuves avec une demande de formation des enseignants pour une garantie d’équité des pratiques sur le territoire ; un cadre d’harmonisation des évaluations clairement défini au plan national ; la place de l’oral (avec des moyens accordés pour la préparation des élèves) qui pourrait être développée par rapport à l’écrit pour tendre vers un meilleur équilibre ; l’enseignement de spécialité abandonné en fin de 1ère transformé en épreuve terminale.