Rénovation du BTSA GEMEAU : ça manque de vert !

Le Groupe de Travail, issu du Cnea (Conseil national de l’enseignement agricole), du mercredi 31 mai, avait pour objectif de présenter les retours recueillis par la DGER auprès des équipes en ce qui concerne l’écriture du référentiel de formation. Cette rencontre se place dans un calendrier qui verra la présentation du référentiel au CNEA en juillet 2023, l’accompagnement des équipes pédagogiques au cours de l’année 2024 et les habilitations entre janvier et juin 2025 pour une mise en œuvre en septembre 2025.

47 filières de formation sont concernées dont 20 en apprentissage.

Les 6 retours de consultations montrent un besoin d’explicitation de certains items, un questionnement quant à la place de l’organisation du travail qui doit être entendu comme la formation à la gestion d’une petite équipe voire d’un collaborateur, et la gestion du travail. A noter que la place de la géographie a été modifiée. Elle fait partie du bloc professionnel et sera traitée surtout dans sa dimension territoriale. L’écriture en compétences professionnelles demande d’appréhender certains sujets dans différents blocs comme la réglementation ou la définition du cahier des charges qui seront abordées en fonction du contexte étudié. Certaines capacités peuvent et doivent être réinvesties dans différents blocs.

Au cours des échanges, la Fep-CFDT, ainsi que d’autres organisations syndicales relèvent la part importante donnée dans ce référentiel à la production d’eau potable (distribution et épuration), au traitement des eaux usées, au détriment de la dimension environnementale et de la gestion de la ressource. Si les représentants de l’inspection argumentent que l’existence de métiers en tension dans ce domaine justifie cette orientation, la Fep a rappelé l’importance de la gestion de la ressource en eau, dans le cadre de la Loi d’Orientation et d’Avenir Agricoles, au regard des emplois au sein des syndicats de gestion de l’eau et de l’attractivité que représente cette dimension auprès des futurs étudiants.

Il a été demandé aussi de voir inscrite dans le référentiel de formation, la GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations). De même, la place de la physique-chimie, de la biologie, de l’agronomie ou du génie des procédés est questionnée. Enfin, certaines problématiques sont soulevées comme l’inscription du BTSA dans le LMD (pour laquelle une demande de GT est formulée) ou la diminution des moyens Sible’ une fois le BTSA rénové.

Reste à savoir si les contributions encore possibles jusqu’au vendredi 9 juin permettront des modifications ou des aménagements du texte avant la présentation en CNEA. La CFDT le souhaite vivement et apportera dans les délais sa contribution.