Mixité sociale : La Fep-CFDT attend des actes forts

Publié le 16/02/2023

Les dernières publications de l’IPS (Indice de position sociale) ont pointé de fortes disparités selon les établissements publics et privés sous contrat. Pour la CFDT, il est grand temps que cela change.

La publication de l’IPS, en octobre 2022 pour les écoles et les collèges, puis en janvier 2023 pour les lycées, a relancé le débat sur la mixité sociale. Ce sujet récurrent ne manque pas de générer des crispations dès que sont avancées des solutions concrètes.

Pour un système de bonus-malus

En novembre dernier, au Conseil supérieur de l’éducation, la Fep-CFDT et le Sgen-CFDT ont fait une déclaration commune pour demander que « les dotations des établissements d’un bassin de formation, publics comme privés, soient modulées en fonction de l’écart par rapport à l’IPS moyen du territoire. Un tel système de bonus-malus inciterait les établissements à la mixité sociale et contrebalancerait les effets patents de l’évitement scolaire ».

La diversité sociale : une richesse

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé « qu’un éventail d’actions seraient précisées » le 15 mars. La Fep espère que celles-ci ne seront pas timorées, sous peine de statu quo. Dans ses échanges avec le ministère et l’enseignement catholique, elle a défendu la nécessité de faciliter l'accès aux établissements catholiques pour les élèves de milieu modeste. Les instances concernées doivent tout mettre en œuvre pour que directions d’établissements réfractaires et familles plus favorisées réticentes voient dans la diversité sociale une richesse au sein des classes. Les frais de scolarité et le coût de la cantine ne doivent pas constituer un frein à l’inscription.

La Fep-CFDT considère que c’est la solidarité entre établissements qui doit lever les résistances à plus de mixité sociale, mais aussi une réelle volonté de s’ouvrir aux autres. Assez des déclarations peu engageantes en termes de résultats.

L’État doit impulser le changement

La Fep considère que c’est également à l’État d’impulser une dynamique pour modifier le schéma actuel de la mixité sociale. Elle a demandé à être reçue par le ministre de l’Éducation nationale.