Calendrier scolaire, la commission au travail

Publié le 14/12/2023

La commission spécialisée sur le calendrier scolaire s’est réunie le 21 novembre afin de continuer le travail qui permettra de proposer un nouveau calendrier scolaire, plus respectueux des besoins des élèves, à la rentrée 2024. La suite des auditions a donc eu lieu, avec deux impératifs non négociables : passer à deux zones au lieu de trois pour les départs en vacances et se rapprocher au mieux d’une alternance 7 semaines travaillées / 2 semaines de vacances.

Le calendrier scolaire, pièce majeure du puzzle de la réussite

Lors de ses dernières annonces, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de « remettre de l’exigence » à l’école afin d’augmenter le niveau scolaire. A ce titre, il est de bon sens de penser que le travail de la commission spécialisée sur le calendrier scolaire, EST UNE PRIORITE, tout autant que celle qui concerne la mise en place de groupes de niveaux dans les classes, puisqu’un calendrier plus respectueux des besoins des élèves (alternance travail / vacances ; dates des épreuves) est une des clés de leur réussite.

Les différents intervenants interrogés et interpelés par la CFDT

Concernant la durée des vacances scolaires

Une discussion avec la Confédération des acteurs du tourisme (Cat) a porté sur le chevauchement ou non des zones de périodes de vacances d’hiver et de printemps.

La délégation de la Cat a insisté sur le fait que « plus on réduirait les périodes de vacances, moins on permettrait l’accès aux vacances des classes populaires », sachant que les prix s’élèvent avec les pics de fréquentation. Elle a également rappelé que « les emplois saisonniers dépendent de la durée des vacances ». Il est certain que pour eux comme pour tous les intervenants du secteur touristique français, la question de la durée des vacances est un enjeu financier majeur…

La CFDT a interpelé la délégation sur le fait que le pourcentage de familles partant en vacances au ski restait minime et que les destinations urbaines étaient préférées aux destinations balnéaires ou de montagne ces dernières années. Il faut donc envisager une carte des zones qui prenne en compte toutes ces données.

Concernant le bâti scolaire

La discussion a aussi porté sur l’environnement des élèves et notamment la capacité des bâtiments scolaires à tempérer les périodes trop chaudes ou trop froides. Il n’est pas question pour la CFDT de proposer, par exemple, des dates d’épreuves à la fin du mois de juin sans s’assurer que, pour le moins, des salles rafraîchies seront mises en place pour permettre aux élèves de passer leurs épreuves dans des conditions acceptables.

La responsable du pôle action territoriale de la cellule « bâti scolaire », Lorna Farre, a répondu aux questions de la CFDT concernant cette préoccupation. Elle a présenté un programme nommé « Edurénov » prévoyant « la rénovation de 10 000 écoles avant 2027 avec un objectif de 40 000 écoles rénovées en 2034, sur un total de 45 000 environ en France ». Ce dispositif ne prend pas en compte les établissements privés sous contrat avec l’État.

Ces travaux ont deux objectifs principaux qui sont la sobriété énergétique et la résilience des bâtiments aux inondations et aux épisodes de froid et de canicule, ce qui passe par le traitement de la qualité de l’air. « Les solutions financières sont multiples, et seront disponibles sur un document unique à l’attention des collectivités territoriales » a précisé madame Farre. Même si, selon ses mots, « ce n’est pas à l’ordre du jour », la Fep et le Sgen sont intervenus ensemble pour pointer du doigt le fait que, si les établissements du privé sous contrat reçoivent une injonction de l’État concernant la rénovation des bâtis, il faudra mentionner la possibilité pour eux aussi d’obtenir des subventions, à hauteur de ce qui est spécifié dans les textes règlementaires, tenant compte du statut particulier des bâtiments.

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Tristan (SGEN) et Pascale (Fep)

La CFDT motivée et force de proposition

La complexité de la construction d’un calendrier scolaire vient du fait que les impératifs de chacun des acteurs doivent être pris en compte par tous les autres. Sur ces bases, la Fep et le Sgen ont proposé une synthèse, comprenant deux zones au lieu des trois actuelles, avec une alternance travail / vacances qui respecte au mieux les rythmes biologiques, ne rognant pas sur les vacances d’été et maintenant la durée des vacances d’hiver et de printemps. En fin de séance, les autres organisations syndicales présentes n’ont pas semblé y être défavorables. Un consensus pourrait donc poindre le bout de son nez.

La commission se réunira encore deux fois en janvier prochain pour s’accorder sur une proposition qui sera présentée lors d’un des Conseil supérieur de l’éducation, prévu en fin d’année scolaire.