Mieux vaut tard que jamais ? Un guide d’évaluation pour le contrôle continu mis à disposition des enseignant.es

Publié le 12/02/2021

Un guide vient d’être publié par le ministère de l’Éducation nationale afin de cadrer le contrôle continu pour le bac 2021, la plupart des enseignements étant concernés par ce mode d’évaluation.

Si ce guide, intitulé Évaluer dans le cadre du contrôle continu, est susceptible de constituer un appui pour les enseignant.es, on ne peut que déplorer sa mise à disposition tardive, très certainement due aux tergiversations du ministre quand il s’est agi de décider du maintien ou non des épreuves terminales des enseignements de spécialité initialement prévues en mars.

Deux objectifs sont défendus par le ministère pour justifier l’élaboration de ce guide : « permettre à la fois de garantir la pleine légitimité du baccalauréat comme examen national et la confiance que les établissements d’enseignement supérieur peuvent avoir dans l’évaluation menée par les enseignant.es dans les lycées ».

Pour chaque discipline sont déclinées des recommandations afin qu’il soit fait bon usage du contrôle continu. Il est précisé qu’au moins 3 évaluations par trimestre sont requises dans les enseignements communs et de spécialité. Voulu pour accompagner le travail d’évaluation des enseignant.es dans cette période compliquée pour la tenue des examens dans leur cadre habituel, ce guide manque d’une certaine cohérence puisque ce qu’il propose va de conseils et de recommandations, pour certaines disciplines, jusqu’à des exigences « appuyées » pour d’autres, comme l’histoire-géographie et la philosophie. Autant dire que, même si le ministère tient à rappeler que la mise en œuvre des préconisations qui parcourent ce « catalogue » des disciplines se fera avec l’aide des corps d’inspection, dans le respect de la liberté pédagogique de chaque enseignant.e, certaines formulations nous permettent d’en douter.

Au final, un guide d'évaluation que les enseignant.es sauront utiliser avec discernement ; chacun.e ayant pleinement conscience que la situation actuelle, épuisante pour elles.eux, est aussi anxiogène pour nombre d’élèves, qui font confiance au jugement et à la bienveillance de leurs professeur.es.