Entretien au ministère de l'Agriculture

Publié le 27/10/2022

Une délégation de la Fep-CFDT a rencontré Benoît Bonaimé, le nouveau Directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER), quelques semaines après sa prise de fonction. Il était accompagné pour l’occasion de son adjoint, Luc Maurer. L’opportunité d’échanger sur de nombreux sujets...

De gauche à droite sur la photo : Benoît Bonaimé, Luc Maurer, Pascale Lamoine, Boris Genty et Serge Hastoy. En visio : Christelle Chauveau de Blanès et Jean-Christophe Leblanc.

Le dialogue social comme boussole

Le dialogue social a tout naturellement occupé la première partie de cette rencontre. Si son exercice semble, comme Benoît Bonaîmé l’a indiqué, une priorité pour l’ensemble du ministère, la Fep-CFDT a regretté, à nouveau, de n’avoir pas encore été reçue par le ministre Marc Fesneau. Au-delà de ce rendez-vous manqué, pour le moment du moins, nous avons rappelé notre attachement à cette concertation, dans les instances bien évidemment, mais aussi lors de rencontres plus informelles, au gré de l’actualité. Il est à noter qu’à l’heure où d’aucuns sont beaucoup plus préoccupés par la proximité des échéances électorales que par la participation aux différents groupes de travail organisés au sein du Masa, les représentants de la Fep poursuivent leur travail au service du collectif avec assiduité et de façon constructive.

Les points de vigilance

Les membres de la délégation ont ensuite porté les sujets qui méritent une attention particulière.

A commencer par les niveaux de rémunération et notamment la déclinaison au Masa des travaux entamés au MENJS.

Un autre sujet concerne la nécessaire réflexion sur l’attractivité du métier dans l’enseignement agricole privé, à savoir non seulement l’entrée dans le métier, mais aussi la poursuite de la carrière. La désaffection des concours externes ainsi que l’essoufflement des concours internes sont autant de signaux qu’il convient de décoder.

Les rénovations pédagogiques, bac pro ou BTSA notamment, qui se succèdent à un rythme effréné sans nécessairement accorder le temps suffisant à l’assimilation des dispositifs, risquent à coup sûr de semer le trouble chez nos collègues.

Enfin, et de façon presque transversale aux autres sujets, la problématique des conditions de travail et particulièrement des obligations règlementaires de service. La délégation a pointé la nécessité d’agir selon des pas de temps différents : une visée à court terme permettant l’amélioration quasi immédiate des services des enseignants et une visée à plus long terme garantissant la parité avec le public.

La volonté d’avancer sur le projet de réforme de la voie professionnelle

Cet échange a aussi permis de confirmer la participation de la Fep-CFDT aux différents groupes de travail sur la voie professionnelle. Même si elle a rappelé les motifs de sa participation au mouvement du 18 octobre dernier et l’existence de « lignes rouges » comme par exemple le refus de l’augmentation des PFMP (Périodes de Formation en Milieu Professionnel). au détriment des heures d’enseignement, elle a aussi souligné son plein engagement dans la concertation qui s’ouvre. Avec toutefois des réserves sur l’autonomie des établissements qui, si elle peut apporter de la souplesse de fonctionnement et répondre à des réalités locales, peut aussi donner lieu à des dérives que nous ne connaissons que trop...

Une relation à poursuivre

Cet échange de qualité a permis de poser les bases d’une relation qui doit être poursuivie et dont l’efficacité sera jugée à l’aune des résultats qui en découleront. Nous avions écrit il y a quelques années, à propos de la révision de l’article 29, « affaire réglée ». Ici nous nous contenterons de « affaire à suivre »...