RÉFORME DE LA VOIE PROFESSIONNELLE - Comité de suivi du 7 octobre

Publié le 14/10/2020

Le 7 octobre s’est tenu le premier comité de suivi de la transformation de la voie professionnelle de cette deuxième année de déploiement de la réforme. Le tour de table a été l’occasion de revenir sur les sujets abordés l’an dernier et, pour la Fep, d’exposer les résultats de son enquête sur le ressenti des enseignants un an après la mise en place de la réforme.

Les craintes concernant l’accès des élèves aux stages en entreprise dans le contexte actuel ont été largement évoquées.

Des enseignants préoccupés et déjà las

Les organisations syndicales sont unanimes quant à leurs attentes, mais force est de constater que bien peu de celles-ci ont été prises en compte à ce jour : les formations ont subi l’impact de la crise sanitaire ; la possibilité d’un temps de concertation dépend de l’établissement ; l’inquiétude légitime des enseignants à réussir le défi de la mixité des publics ne diminue pas... Beaucoup disent leur fatigue ou leur lassitude. Seule aide tangible annoncée, en réponse, par le ministère, la possibilité de consulter la banque de ressources pour le chef-d’œuvre, « Brio », au premier trimestre 2021.

Concernant les heures de co-intervention, les membres du comité ont tenu à préciser qu’elles avaient été prises sur celles d’enseignement pro, de français et de maths et que la possibilité de cours de philosophie sur ces heures interroge, car cela entraînerait une diminution horaire pour les matières précitées. Face à ces inquiétudes, l’administration répond que le maître mot est l’autonomie des établissements. Quant aux professeurs, le pilote du comité préconise que chaque lycée utilise ses ressources internes, en faisant appel soit à des PLP diplômés en philosophie, soit à des enseignants de philosophie du LEGT. Cependant, les OS alertent sur ces « souplesses », rappellent le caractère hebdomadaire des emplois du temps des enseignants et demandent que soit respecté le travail des PLP sur le terrain.

Par ailleurs, un point a été fait sur la rentrée : on constate une très légère baisse du nombre d’élèves affectés en voie professionnelle. L’apprentissage, lui, n’a pas fléchi ; il augmente même dans le supérieur.

Améliorer l’offre de formation

L’offre de formation évolue très peu actuellement. Il apparaît nécessaire d’être plus réactif sur le terrain pour éviter tout désajustement entre emplois et formations proposées. Le ministère rappelle que la carte interactive en cours de développement permettra de faire l’état des lieux d’un diplôme par rapport à son attractivité sur les jeunes.

En ce qui concerne la coloration des diplômes sur le plan local, l’idée est de donner plus de cadre (par vadémécum ou note de service), sans toutefois que ce soit réglementaire. Cela peut enrichir l’offre de formation, selon le ministère.

À l’ordre du jour du prochain comité : l’apprentissage en mixité, les PFMP (périodes de formation en milieu professionnel), le CAP en 1 ou 3 ans.