La Fep revendique une instance de concertation

Publié le 07/10/2021

En juillet, le comité avait demandé la poursuite de ses travaux, non seulement pour accompagner la mise en œuvre des aménagements de la réforme du bac, mais aussi pour travailler à d’autres chantiers, comme ceux du lien entre le lycée et le supérieur ou d’un plan d’action pour le lycée technologique. Première réunion de l’année 2020-21, en présence du ministre.

C’est à un horaire tardif peu habituel que Jean-Michel Blanquer a ouvert cette nouvelle session du comité en rappelant le cadre de la réforme et de ses aménagements. Il a ensuite souhaité que nous resituions ensemble cette réforme dans le suivi, essentiel à faire, du parcours des élèves dans le continuum bac -3/bac + 3. À ce titre, le rapport du groupe de travail sur les parcours genrés dans les choix d’orientation − qui a planché en fin d’année scolaire dernière − a abouti ce 6 octobre à un communiqué du ministre et à l’annonce de la mise en œuvre de premières mesures de résorption des inégalités entre les filles et les garçons.

Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer a rappelé que les 54 heures dédiées à l’orientation en lycée général et technologique devront être optimisées pour rendre plus efficace l’accompagnement des élèves dans leur projet scolaire.

En dernier lieu, il a souhaité fixer le plan de travail annuel du comité jusqu’aux échéances électorales. Il s’agira pour les membres d’assurer un suivi qualitatif de la réforme, de se pencher sur les parcours des élèves en analysant de manière approfondie les études conduites sur le choix des spécialités. Enfin, le comité devra travailler sur l’articulation entre le scolaire et le supérieur.

Inquiétudes sur la mise en œuvre des projets d’établissement

Les représentant·e·s des organisations syndicales ont ensuite exposé, lors d’un « tour d’écrans », les remontées de terrain concernant cette rentrée scolaire.

Ce moment a été l’occasion pour la Fep de faire état des remontées relatives à son enquête de rentrée, diffusée via un TICE début septembre. Si les retours sont moins ternes que l’année dernière, la moitié des collègues qualifient encore cette rentrée de morose ou de déprimante. Ils·elles sont inquiet·e·s en voyant la dégradation continue de leurs conditions de travail. Le besoin de concertation, induit par les aménagements de la réforme du baccalauréat général et technologique, n’arrange rien quant à leurs craintes. Non ancrée dans la culture de l’enseignement privé sous contrat, la concertation se cantonne trop souvent dans nos établissements à une multiplication des réunions « descendantes », ou à un travail en petits groupes réunissant les proches des directions. Nous avons donc tenu à rappeler, lors de ce comité, l’urgence d’un cadrage concernant la composition et les missions d’une instance de concertation propre à l’enseignement privé sous contrat. Sinon, la construction des projets d’établissement pour la mise en œuvre du contrôle continu risque de se faire dans beaucoup de lycées sans qu’une grande partie des équipes enseignantes y soit associée.